20 octobre 2006 5 20 /10 /octobre /2006 09:45


[article rédigé par Aristote, merci à lui !]

 

présenté par Pascal Payen-Appenzeller

 

hommage à Louis Le Cardonnel, poète et prêtre

 

Liza Winterhalter, poétesse, comédienne

http://lizamaria.site.voila.fr

 

Louis Le Cardonnel (1862-1936)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Le_Cardonnel
http://www.ivanmerz.hr/international/dizertacija/chapitre_XIX.htm
http://www.biblisem.net/etudes/dugaleca.htm (Louis Le Cardonnel par Marcel Dugas)

"Œuvres" (en deux tomes)
http://www.amazon.fr/Oeuvres-epigrammes-chr%e9tiennes-m%e9ditations-cantiques/dp/B0000DO92L/

 

court extrait d’"Orphica" :

La clarté du printemps frémit dans les feuillages.
L’azur est parsemé de molles formes blanches.
C’est un léger matin qui mêle ses nuages
Et son soleil aux branches.

Je vais par les sentiers traversés d’un rayon.
Et, tout à coup, voici que dans le vert jardin,
Où m’accompagnaient seuls et mon Dante et Platon
M’entoure un jeune essaim.

C’est vous que j’attendais, belle troupe ingénue.
Il suffit pour trouver des chants que je vous voie.
Ma tendresse vous est depuis longtemps connue.
Venez ma pure joie.

Enivré de l’éclat du matin enchanté,
Formons un groupe errant de liens d’or uni,
Vous recevant les dons de ma maturité,
Moi, par vous rajeuni.

Je vous prodiguerai mon intime richesse.
Ma raison parlera la langue de la lyre.
Afin de mieux charmer, il faut que la sagesse
Ait un divin délire. (…)

 

extrait de "Poèmes" :

Dans le parc

Cette nuit nous pourrons forcer la porte basse
Et nous éviterons la lueur qui signale
La maison noire du garde-chasse.

Et nous retrouverons dans l’odeur automnale
L’allée où s’en venait la châtelaine ancienne
Errer seule, le soir, quand elle devint folle.

Dans l’ombre, ce sera comme une voix,
La sienne, ancienne, celle-là qu’elle avait, l’égarée,
En cherchant sa raison perdue au clair de lune.

Et nous croirons avec sa robe déchirée,
La folle qui murmure une obscure romance,
La voir glisser dans la clairière défleurie.

Une lune sévère, une lune qui pense
Aux automnes passés et se les remémore
Surgira.

Puis brusquement vers la porte basse nous fuirons.
Car là-bas, de plus en plus sonore,
Le hurlement des chiens s’élèvera dans l’ombre.

Et nous délaisserons la clairière incolore
Où ne demeureront que la lune et novembre


 

 

poème de Liza Winterhalter :

 

Mon âme

Nous ne ferons plus qu’un, mon âme, ma beauté.
Sur tes deux genoux bleus je coucherai mon front.
Dans tes deux bras légers, j’apprendrai les nuages
Et la saveur de l’eau qui roule sous la pierre.
De ton parfum floral, j’embaumerai ma chair.
Tes deux pieds qui scandent le battement du monde
M’apprendront la mesure et sa sœur l’harmonie.
Alors, de nos miroirs amants à l’exacte jointure,
Jaillira un visage unique et sans mesure.

 

[NDLR : poèmes pris sous la dictée, donc communiqués avec les réserves d’usage]

 

catégorie : (LdJ Pierre Dehaye)
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