30 décembre 2006 6 30 /12 /décembre /2006 12:00


[article rédigé en partie par Aristote, merci à lui !]

 

présenté par Daniel Ancelet

 

hommage au poète Edmond Knaeps, qui nous a quittés il y a 2 jours

 

http://www.histoire-et-patrimoine.org/knaeps.html
http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-1796270.html

un article paru dans Versailles Magazine de janvier 2006 :
http://blog.rc.free.fr/blog_divers/edmond%20knaeps.pdf

 

Pour se procurer ses œuvres :

Librairie Cassandre, 29 rue du Maréchal Foch - 78000 Versailles

Librairie Gravida, 7 passage des deux portes - 78000 Versailles

Editions du Hanneton, 19bis avenue de Normandie - 78000 Versailles

 

Ses funérailles religieuses et catholiques auront lieu le jeudi 4 janvier à 14h30, dans la crypte de l'église Sainte Jeanne d'Arc de Versailles (place Elisabeth Brasseur, près de la gare "Versailles rive droite")

 

quelques poèmes d'Edmond Knaeps

 

extrait de "L’adieu aux corons", son dernier recueil

L’araignée d’eau

On t’appelle Geris, aimable aragne d’eau,
Qui cours deci-delà partout sur la rivière,
De ronces en buissons et parmi les roseaux,
Sans jamais te lasser et toujours solitaire.

Je te vois dessiner des mots mystérieux
Que je voudrais pouvoir déchiffrer et comprendre.
Ce langage m’intrigue et j’en suis curieux,
Ne me fais pas languir, évite-moi d’attendre.

L’aurais-je deviné ? Sous ton noir mantelet,
Gracieuse émissaire, et avec tant de zèle,
Sur  cette page d’eau en graffiti secrets
Ferais-tu travailler tes longues pattes frêles

Pour calligraphier le message attendu
Depuis de nombreux jours et de longues soirées ?
Et voici qu’à la fin avec bonheur j’ai lu,
Geris, écrit par toi, le nom de mon aimée.

 

extraits de "La légende du passeur d’eau"

Le baiser des quatre saisons

À l’apparition de la belle saison,
Dans les champs labourés quand le paysan sème,
La promesse plus tard de plus lentes moissons
Sur tes lèvres je tisse un merveilleux poème.

Lorsque sourit la rose au soleil de l’été,
Le joyau de la joie et de l’amour l’emblème,
Quand éclate alentour la vie et la beauté
Sur tes lèvres je tisse un merveilleux poème.

Quand septembre a mûri des vignes le raisin
Et que le chai reçoit le breuvage suprême,
Dans la couleur vermeille et le bouquet du vin,
Sur tes lèvres je tisse un merveilleux poème.

L’hiver vêtu de blanc jongle avec ses flocons
Comme au cirque Paillasse à la figure blême.
Tant qu’il se divertit à faire le bouffon,
Sur tes lèvres je tisse un merveilleux poème.

-

Berceuse d’hiver

Quand décembre a gelé les prés,
Alentour répandant tristesse,
À mes baisers, à mes caresses,
Dans ma maison vient te chauffer.

L’hiver montre ses hardiesses.
En mon logis vient te chauffer,
Viens regarder mon cœur flamber,
Qui se consume de tendresse.

Pour ranimer tes frêles seins
Dans la chemise en toile épaisse
Je fais tressaillir leur jeunesse
Sous les frôlements de ma main.

La nuit gémit sous les rudesses.
Dépêche-toi à mon foyer,
Il me tarde de t’y choyer,
Et te couvrir de gentillesse.

Dans sa cassine retranché,
Pour le poète qui peaufine
Un poème sur ta peau fine
Ce ne saurait être péché

Que de rendre vaine la bise
Et défendre un être charmant
Contre le froid l’enveloppant
Dans un manteau de mignardises.

Le souffle du Nord sort du bois.
Vois le fauve feulant famine,
Écoute le gris qui fulmine,
Pelotonne-toi près de moi.

Dans mon repaire qui paresse,
D’un bonnet de neige coiffé,
Sous mon toit viens te réchauffer,
Avant qu’un nouveau jour paraisse.

Chez moi viens te réfugier,
Le givre fleurit les fenêtres.
Tantôt le printemps va renaître.
Dans ma maison vient te chauffer.

 

[NDLR : poèmes notés sous la dictée et donc communiqués sous toutes réserves]


 

un bouquet de poésies

 

Yves Tarantik, administrateur de la Société des Amis de Jean de la Fontaine
Yves Tarantik
1, place de l'église
77700 Chessy
01 60 43 80 46
06 20 78 80 79

Thierry Sajat, éditeur, poète, fondateur du Journal à Sajat
2, rue Louis Blanc
75010 Paris
06 88 33 75 24
thierrysajattele2.fr

Marie-Hélène, auteur compositeur, interprète

Pierre Blondel, poète, essayiste, philosophe, lauréat du prix Renaissance de poésie 2006
pierreblondel76wanadoo.fr

"L'écho du silence, ou Les chemins du sacré"

http://www.societedesecrivains.com/pc/viewPrd.asp?idcategory=&idproduct=258

dédicace samedi 20 janvier de 15h à 18h, à la librairie Le Lotus, 49 rue d'Amiens, 76000 Rouen

 

furent évoqués :

 

Le Cerf Volant
40, rue de Bretagne
75003 Paris

 

Revue L'Albatros
40, rue de Bretagne
75003 Paris

 

lectures

 

poème de Philippe Chaunac-Lanzac :

Prière du matin

Mon Dieu, vous qui m’avez donné de la connaître,
De découvrir en elle, au-delà du bonheur,
Le soin que vous prenez à façonner un être
Pour que rien ne subsiste en lui des pesanteurs

Qui paralysent l’âme et ferment ses fenêtres,
Vous l’avez destinée aux espaces du cœur.
Et puisque c’est en vous que nous devons de naître
Merci d’avoir en elle inventé la ferveur.

Bénissez-la, mon Dieu, pour ce qui me vient d’elle,
Sa tendresse, ses mains, ses lèvres ou ses ailes,
Lorsqu’elle prend son vol et m’ouvre l’univers.

Si médiocres que soient les cordes de ma lyre
Faites qu’un peu de vous transfigure mes vers
Et que pour vous rejoindre elle veuille les lire.

 

"Le Vieillard et la Mort", parodie par Philippe Martineau de "La Mort et le Mourant" de La Fontaine
http://motdiese.alterlinks.fr/po.mar.mortvieillard.htm

 

poème de Pierre Blondel :

Le grand théâtre

Le grand théâtre du monde est en représentation,
Cacophonie de fous rythmée de passions.
La mise en scène est de Méphisto,
Les costumes de Narcisse.
Pour six milliards d’acteurs au balcon,
Un seul spectateur : Dieu,
Invisible, masqué par les éclairages qui éblouissent les interprètes.
Il fait son casting pour la pièce qui succède à l’affiche
Et dont il est le producteur.

 

poème de Thierry Sajat :

Images

L’écriture est ainsi, qui dépasse les songes,
Et chaque mot se pose au détour du chemin,
Comme si la mémoire au creux de notre main
Prenait fleur à l’instant qui déjà se prolonge

Sous l’ocelle du cœur rose et bleue comme un lis.
Le temps tel une cible est une confidence
Et sous la ballerine blanche d’une danse
Les mots en devenant un poème embellissent
L’espace du silence.

Il me plaît de penser que la rime du soir dans les versets du cœur
Pleure, frôle dans l’encrier les parfums d’une fleur
Dont s’inspirent mes yeux pour la recomposer,
En vers, sur quelque page.

Et dans le sablier qui coule le sourire de l’autre,
Le sable
Est comme un ruisselet de ciel presque ineffable
Dont l’azur donne au temps un sentiment plié
Dans un mouchoir de rêve.

 

poème de Daniel Ancelet :

Poème d’hiver

Au soleil de ton charme en ce monde anxieux,
Je voudrais être larme pour briller dans tes yeux,
Les gouttes d’une averse pour en baigner ton dos
Afin que se renverse ma peau contre ta peau
Et, pur effet de l’art au songe qui m’enfièvre,
Les flocons d’un blizzard pour fondre sur tes lèvres.


 

 Daniel Ancelet vient d'ouvrir son site !  
http://www.daniel-ancelet.fr

 

Daniel Ancelet présente le Libre Journal des Lycéens le 5e samedi du mois, lorsque ce dernier en a 5 bien entendu !

 

catégorie : LJ « Lycéens »
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