le salaire complet : un instrument de responsabilisation des salariés comme des patrons
Axel Arnoux, directeur général de Chauvin-Arnoux
http://bastiat.net/fr/cercle/rencontres/Axel.Arnoux.html
Michel de Poncins, économiste, président de Catholiques pour les Libertés Economiques (CLE), animateur de Tocqueville Magazine et de Radio Silence
http://www.liberaux.org/wiki/index.php?title=Michel_de_Poncins
http://rupturepolitique.over-blog.com
http://www.libeco.net
http://www.radio-silence.org
Jacques Bourdu, ancien chef d'entreprise, économiste
http://www.les4verites.com/archives/auteurs-Bourdu-Jacques-83.html
Jean Martineau, président du Prix Renaissance de l'Economie, ingénieur civil des Ponts-et-Chaussées
http://cerclerenaissance.info/9.html
Le Prix Renaissance de l'Economie 2010 sera remis à Axel Arnoux le mercredi 26 mai 2010 à 19h30
http://cerclerenaissance.info/9.html
un article d'Axel Arnoux au sujet du salaire complet
http://www.libres.org/francais/dossiers/salaire%20complet/salaire_complet.htm
pour le calculer :
la fable de Jean de la Fontaine du mois
LE SAVETIER ET LE FINANCIER
Un Savetier chantait du matin jusqu'au soir :
C'était merveilles de le voir,
Merveilles de l'ouïr ; il faisait des passages,
Plus content qu'aucun des sept sages.
Son voisin au contraire, étant tout cousu d'or,
Chantait peu, dormait moins encor.
C'était un homme de finance.
Si sur le point du jour parfois il sommeillait,
Le Savetier alors en chantant l'éveillait,
Et le Financier se plaignait,
Que les soins de la Providence
N'eussent pas au marché fait vendre le dormir,
Comme le manger et le boire.
En son hôtel il fait venir
Le chanteur, et lui dit : Or çà, sire Grégoire,
Que gagnez-vous par an ? - Par an ? Ma foi, Monsieur,
Dit avec un ton de rieur,
Le gaillard Savetier, ce n'est point ma manière
De compter de la sorte ; et je n'entasse guère
Un jour sur l'autre : il suffit qu'à la fin
J'attrape le bout de l'année :
Chaque jour amène son pain.
- Eh bien que gagnez-vous, dites-moi, par journée ?
- Tantôt plus, tantôt moins : le mal est que toujours ;
(Et sans cela nos gains seraient assez honnêtes,)
Le mal est que dans l'an s'entremêlent des jours
Qu'il faut chommer ; on nous ruine en Fêtes.
L'une fait tort à l'autre ; et Monsieur le Curé
De quelque nouveau Saint charge toujours son prône.
Le Financier riant de sa naïveté
Lui dit : Je vous veux mettre aujourd'hui sur le trône.
Prenez ces cent écus : gardez-les avec soin,
Pour vous en servir au besoin.
Le Savetier crut voir tout l'argent que la terre
Avait depuis plus de cent ans
Produit pour l'usage des gens.
Il retourne chez lui : dans sa cave il enserre
L'argent et sa joie à la fois.
Plus de chant ; il perdit la voix
Du moment qu'il gagna ce qui cause nos peines.
Le sommeil quitta son logis,
Il eut pour hôtes les soucis,
Les soupçons, les alarmes vaines.
Tout le jour il avait l'oeil au guet ; Et la nuit,
Si quelque chat faisait du bruit,
Le chat prenait l'argent : A la fin le pauvre homme
S'en courut chez celui qu'il ne réveillait plus !
Rendez-moi, lui dit-il, mes chansons et mon somme,
Et reprenez vos cent écus.