[article rédigé par Aristote, merci à lui !]
le terrorisme intellectuel dans tous les domaines, y compris celui de la science
Dominique Paoli, historienne, patron d’émission
http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-761647.html
Georges Lochak, physicien, président de la Fondation Louis de Broglie, écrivain
http://www.ensmp.fr/aflb
Michel Junot, ancien préfet, ancien député, président de la Maison de l’Europe, écrivain
http://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Junot
http://www.maisondeleurope.org
Jean Sévillia, journaliste, écrivain
http://penseeunique.com/PU/auteurs/sevillia.html
http://www.librairie-gaia.com/Archives/JeanSevillia/JeanSevillia.htm
"Le terrorisme intellectuel : De 1945 à nos jours"
Georges Lochak : "Défense et illustration de la science : Le savant, la science et l'ombre" (préface d’Alain Besançon)
Jean Sévillia explique ce phénomène. « Le terrorisme intellectuel, tel que je l’identifie dans le domaine politique, dans le domaine des idées, depuis une
cinquantaine d’années en France, c’est ce mécanisme par lequel, la pensée dominante, au lieu de chercher à mener un débat ou une confrontation d’idées avec les pensées minoritaires, fait taire
les minoritaires. » Ce silence est obtenu par un « effet d’intimidation » fondé sur « la mythologie de la gauche ». « Cette mythologie de la gauche s’[est]
bâtie depuis la fin des années 30 sur un certain nombre d’amalgames [tournant] largement autour de l’antifascisme… On colle sur l’adversaire… l’étiquette de fasciste... C’est une manière de lui
ôter la parole dans la mesure où l’on est toujours le fasciste d’un autre. »
Pour Georges Lochak, le terrorisme intellectuel est « l’interdiction de dire quelque chose ». Georges Lochak évoque un séjour de travail en Union Soviétique. À l’époque
le grand physicien était plutôt proche de l’extrême gauche… Sa femme devait accoucher et a demandé « un accouchement sans douleur » ; personne ne savait ce dont il s’agissait. En
rapportant cette aventure de retour en France, il a été rejeté par ses amis d’alors. Il était impensable à Paris qu’on ne pratique pas l’accouchement sans douleur en Union Soviétique !
Dominique Paoli, de son côté, évoque le « sentiment de culpabilité » qui s’attache au terrorisme intellectuel. Pour elle, le discours de ce terrorisme se formule
ainsi : « Vous devez pensez comme cela sinon vous êtes un monstre. »
Michel Junot affirme, en évoquant la désinformation : « On en arrive à ce qu’il n’y a plus qu’une seule opinion, qui est matraquée en permanence et qui fait que les
gens, et je pense surtout aux plus jeunes, n’ont plus même l’idée qu’il peut y avoir autre chose que les idées qu’on leur apporte et qu’on leur véhicule… C’est un automatisme, c’est un
systématisme… Le mot fasciste, comme le mot raciste, est devenu une injure utilisée à tous les niveaux » Tout ce qui n’est pas de gauche est « fasciste » et l’on ne sait même pas
que le fascisme historique dérive du socialisme. Michel Junot, s’adressant à Jean Ferré, ajoute : « Nous sommes dans un climat tel que, vous-même, nous, un certain nombre de gens hélas
qui ne sont plus de toute première jeunesse, ça nous semble normal que l’on puisse avoir des opinions dans tel ou tel sens. Pour quelqu’un des générations plus jeunes, ce n’est pas pensable, on
n’en discute même pas... On peut varier entre la gauche et l’extrême gauche, oui ! Mais être de droite, c’est déjà une tare. » Malgré cela, Michel Junot note une certaine évolution
positive depuis quelques années…
furent évoqués (entre autres) :
▶ Georges Orwell (1903-1950)
http://fr.wikipedia.org/wiki/George_Orwell
"1984"
http://fr.wikipedia.org/wiki/1984_%28roman%29
Georges Orwell emploie l’expression de « terreur intellectuelle » pour évoquer les pressions qui s’exercent sur les personnages de son roman.
▶ les élections présidentielles de 2002 et les manifestations contre Jean-Marie Le Pen arrivé au second tour
http://www.fr.wikipedia.org/wiki/Élection_présidentielle_française_de_2002
http://www.wsws.org/francais/News/2002/avril02/30avril02_maniffr.shtml
Jean Ferré a expliqué comment, dans les années 1930, l’Action Française était politiquement située à « l’extrême droite », c’est-à-dire à l’extrémité de
la droite politique. Il a rappelé l’hostilité « extrême » de l’Action Française vis-à-vis de Hitler. Après la guerre, le sens du terme « extrême droite » a changé. « Il
s’agissait pas de dire ‘Les gens d’extrême droite sont des salauds’, il s’est agi de dire : ‘Hitler était un homme d’extrême droite’. C’est-à-dire qu’Hitler qui était l’ennemi absolu de
l’extrême droite française, Maurras, a été qualifié d’ « extrême droite »… À partir de ce moment là on ne prononçait plus jamais l’expression
« national-socialisme » ; on disait « nazi ». Comme ça, en français, on n’entendait pas « socialisme », ce qui pouvait gêner. On a dit : ‘les nazis étaient
des gens d’extrême droite et le grand leader de l’extrême droite, c’était Hitler’. Si bien qu’à partir de cet instant il n’était plus question de dire ‘Les gens d’extrême droite sont des
salauds’, il s’agissait simplement de traiter quelqu’un d’ « extrême droite », cela voulait dire : ‘il est nazi’. Absolument le contraire de la vérité historique. Et à partir
de ce moment là tous les gens qu’on a voulu embêter on les a qualifiés d’ « extrême droite »… Dans le terrorisme intellectuel, c’est une des réussites les plus extraordinaires qui
se puisse rencontrer… C’est génial ! »
Jean Sévillia commente les propos de Jean Ferré en montrant qu’il s’agit là d’un exemple remarquable de terrorisme intellectuel fondé sur l’amalgame.
▶ quelques crimes d’actualité ont été évoqués :
Un professeur juif avait été agressé.
Mohamed Maghara a été assassiné à Dunkerque en octobre 2002.
http://www.bladi.net/642-l-assassin-de-mohamed-maghara-derriere-les-barreaux.html
http://www.humanite.presse.fr/journal/2002-10-07/2002-10-07-40871
Bertrand Delanoë a été poignardé par Azedine Berkane le 6 octobre 2002
(Azedine Berkane)
http://homoedu.free.fr/article.php3?id_article=325
http://www.humanite.presse.fr/journal/2002-10-07/2002-10-07-40881
Jean Ferré commente, ironiquement : « Berkane ne peut pas être raciste, puisque le racisme c’est réservé à l’extrême droite ! »
Jean Sévillia explique : « Toute personne qui émet un doute, qui émet une réflexion, qui souligne qu’une immigration totalement incontrôlée provoque des
déséquilibres sociaux » est menacée de l’étiquette de « racisme ». « À partir du moment où l’on traite celui qui veut limiter ou contrôler les flux migratoires de
raciste, c’est une manière de le faire taire, car, dans l’inconscient collectif du XXe siècle, le racisme est lié à la doctrine hitlérienne, qui est une doctrine raciste, en effet… On
est toujours dans cette logique de l’amalgame propre au terrorisme intellectuel… qui développe un gigantesque sophisme : ‘vous voulez limiter l’immigration donc vous êtes hitlérien, donc
vous devez vous taire’. »
▶ Maurice Druon : "La France aux ordres d’un cadavre"

cf. : Archive LJ Jean Ferré 13/11/2000
▶ le terrorisme intellectuel en sciences
Louis Pasteur (1822-1895), qui a rejeté l’idée de génération spontanée et fut attaqué pour cela
http://fr.wikipedia.org/wiki/Louis_Pasteur
Albert Einstein (1879-1955), qui a été attaqué pour la relativité générale
http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Einstein
Jacques Benveniste (1935-2004) et la « mémoire de l’eau »
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Benveniste
À propos de Jacques Benveniste, Georges Lochak explique que le quolibet est une des armes favorites du terrorisme intellectuel.
la revue britannique "Nature", référence incontournable du monde scientifique pour la biologie
(couverture du numéro du 18 janvier 2007)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Nature_%28journal%29
http://www.nature.com
☎ Jean Dutourd, de l’Académie française
http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-790747.html