28 décembre 2011 3 28 /12 /décembre /2011 23:55


Communiqué d'Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie - 28 décembre 2011

 

Chers amis,

C'est un jour de deuil pour notre chère radio. J'ai une bien triste nouvelle à vous annoncer. Didier Roy est mort aujourd'hui sous mes yeux, foudroyé par un infarctus. Les efforts du SAMU n'ont pas suffi à le ranimer.

Didier était l'un des fondateurs du CDARS en 1985, puis de Radio Courtoisie en 1987. Il était membre de notre conseil d'administration et trésorier. Il avait été dès l'origine le plus fidèle compagnon d'armes de Jean Ferré. Il avait repris ce rôle auprès de moi. Avec d'autres, il a sauvé la radio dans l'année qui a suivi la mort de Jean, en 2006-2007.

C'était un homme bon, droit, énergique. Il avait un attachement charnel pour notre radio. Je partage la peine de son épouse Maguy, de ses enfants Guislain, Christelle, Alexis et Clotilde, de ses petits-enfants. Je pleure un ami. Que Dieu lui vienne en aide !

Henry de Lesquen

 

 

catégorie : » Généralités
19 octobre 2010 2 19 /10 /octobre /2010 23:00


N.B. : le classement est chronologique inversé par date d'ajout ; les affiches possèdent un lien vers Allociné


The social network

Ce film raconte l'irresistible ascension de l'inventeur de Facebook, Mark Zuckerberg. Le problême c'est qu'ils étaient trois et qu'un seul ramasse la mise : des milliards de dollards. Cette caricature du juif mal dans sa peau qui, pour décrocher le jackpot, truande son meilleur ami et deux étudiants d'Harvard, riches, grands et beaux sportifs qui croient encore aux règles d'honneur, fait penser aux films antisémites d'avant-guerre. Quelle était l'intention du réalisateur, David Fincher ? Une construction implacable en flashback, un débit de paroles très dur à suivre, une musique infernale omniprésente, la peinture terriblement exacte d'universités décadantes, une morale bizarre, le héros reste seul mais il est riche, c'est du lourd comme dit la chanson en vogue...



sortie : 13 octobre 2010




Chantrapas

Ce film d'un cineaste géorgien, Iosseliani, m'a ennuyé. Un jeune cineaste ayant des difficultés dans son pays soumis aux soviets part en France où il rencontre d'autres difficultés dues cette fois aux capitalistes. Le héros vaniteux comme un paon ne suscite aucune sympathie et les belles images se font longtemps attendre, celle de l'enfance, celles de la vie de famille.



sortie : 22 septembre 2010




Poetry

Ce très beau film coréen vous apprendra si vous ne le savez déjà, le rôle immense de la poésie. Une grand-mère élève son petit-fils, adolescent brut de décoffrage. Il a participé au viol collectif d'une écolière qui s'est suicidée. Sa grand-mère veut écrire de la poésie et prend des cours. Mais n'y parvient pas jusqu'à ce que... Sur cette trame originale où le sordide et la beauté la plus exquise s'entremêlent le cinéaste brode une très belle histoire.



sortie : 25 août 2010




Océans

Le film de Jacques Perrin et Jacques Clusaud est magnifique. Courez-y en famille. Océans n'est pas l'œuvre de militants khmers verts mais avant tout celle de cinéastes poètes qui nous font partager avec un lyrisme empathique leurs émotions et leur merveillement au spectacle grandiose de la mer dans tous ses états. C'est Patrick Laurent, l'excellent critique de cinéma de Rivarol, qui écrit ces mots rigoureusement exacts.



sortie : 27 janvier 2010




Où sont passés les Morgan ?

Un couple de bobos new-yorkais sur le point de se séparer, monsieur a trompé madame, est exfiltré dans le Wyoming pour les protéger du tueur qu'ils avaient identifié. Le contraste entre leurs deux vies est riche et plein d'humour. L'Amérique profonde montre ses vraies valeurs, entraide, patience et endurance, vie réelle et non plus rêvée. Comme ce n'est pas fréquent, on peut y aller et rire à gorge déployée. Le film est plus profond qu'il n'en a l'air. Parfait pour la scéance-débat de ciné-club qui doit suivre la projection en famille.



sortie : 20 janvier 2010




Bright star

Ou les amours contrariées par la mort du jeune poète Keats et de sa jolie voisine. Nous sommes en 1818, dans la campagne anglaise, les sentiments sont nobles et purs. Ces deux années de bonheur sont filmées avec une infinie poésie par la grande cinéaste Jane Campion.



sortie : 6 janvier 2010




Agora

Nous sommes à Alexandrie au 4e siècle. L'empire romain est en train de tomber et les chrétiens grâce à l'empereur Justinien cessent d'être martyrisés. Il y a choc des cultures comme on dit. Les pauvres païens, dont la très belle philosophe Hypatie, et les pauvres juifs vont être trucidés par les vilains chrétiens dont le chef ressemble à Savonarole. Ils vont même brûler la fameuse bibliothèque. La vérité historique oblige à reconnaître que la bibliothèque a été brûlée deux fois en effet, la première par Caesar et la seconde par les arabes. La belle Hypatie a bien été lapidée mais son indépendance professionnelle et son influence sur les jeunes hommes de la cité, son refus du mariage et sa virginité ont davantage provoqué sa mort que son paganisme. En pays méditerranéen une femme n'a aucun droit à l'indépendance... Bref ce film espagnol est une charge contre les chrétiens un peu élémentaire mon neveu !



sortie : 6 janvier 2010




Contes de l'âge d'or

Dans ses quatre histoires différentes à la ville et la campagne, le cinéaste roumain démontre avec un humour décapant la force du réel face à la propagande. Le régime de Ceaucescu fut moins drôle mais le rire est la force des désespérés.



sortie : 30 décembre 2009




La religieuse portugaise

Une actrice part jouer La religieuse portugaise, très beau texte du XVIIe siècle, à Lisbonne. Elle y rencontre une autre religieuse qui lui apprendra le véritable amour et l'enfantement. Cette dernière s'appelle Jeanne car elle veut, comme Jeanne d'Arc, lever le siège de Dieu en elle. Images et sons, la musique du fado est prenante, textes et acteurs magnifiques. D'une grande poésie, d'une grande vérité et spiritualité.

Courez au Saint André des arts. Comme c'est étrange ce film, a été très mal distribué ! Les réseaux de diffusion n'aimeraient pas ce qui est chrétien ?



sortie : 11 novembre 2009




Capitalism : a love story

Michael Moore continue son portrait au scapel du capitalisme américain. Il filme ses derniers ravages, gens expulsés et ruinés. Il montre parfaitement les liens entre les membres du congrès américain et les banques. Ils émargent tantôt ici et tantôt là. C'est plus facile pour régler leurs petites affaires au mieux. Dans les dernières minutes du film, toujours avec le même humour insolent, il entoure une banque du ruban jaune sur lequel est inscrit « scène de crime » comme le font les policiers pour interdire un lieu où vient de se passer un délit criminel. Pas mal vu...



sortie : 25 novembre 2009




Le vilain

Albert Dupontel a créé une fable sur le bien et le mal et le pouvoir des mères en la matière. Une vieille dame, géniale Catherine Frot, comprend qu'elle ne pourra quitter la terre sans ramener son affreux jojo de fils, excellent Dupontel, sur le bon chemin. Une certaine poésie fantastique, une tortue meurtrière, des gags très amusants, Jacques Tati eût aimé, je crois.



sortie : 25 novembre 2009




Le concert

Le cineaste français raconte, avec son humour de juif roumain, l'épopée d'un ancien chef d'orchestre du Bolchoï, limogé par les soviétiques à cause de la présence de musiciens juifs dans son ensemble. Retrogradé au rang d'homme de ménage - le communisme n'aime pas les artistes non plus -, il intercepte une invitation du Théatre du Chatelet, recompose son orchestre et s'envole pour Paris. Beaucoup d'insolence à l'égard de tous, russes, soviétiques, musiciens juifs et catholiques français. Marie-Noëlle Tranchant écrit fort bien : « C'est brouillon, farce, grotesque, lyrique, émouvant, slave, gitan, formidablement joué et emporté par la virtuosité de Mihaileanu jusqu'à un final enthousiasmant, aux accents de Tchaïkovski. » J'ajouterai : c'est presque du Kusturica.



sortie : 4 novembre 2009




Departures

Film japonais d'un grand charme et d'une belle intelligence. Un violoncelliste dont l'orchestre a été dissous retrouve un travail dans  sa ville natale, au nord du Japon. Il prépare les morts au moment de la mise en bière. Réflexion sur la mort dans la vie contemporaine, les réactions des uns et des autres, l'importance de ce passage d'une vie à l'autre. Pas du tout morbide, on arrive même à sourire.



sortie : 3 juin 2009




Good Morning England

Film plein de fantaisie sur les radios pirates anglaises dans les années soixante. Mais derrière la fantaisie on voit toute la pourriture qui va envahir les radios de musique pop appelant les jeunes à la jouissance sexuelle. Le ministre anglais qui veut fermer cette radio a bien sûr la tête d'Hitler. Le message est clair, masturbez vous, baisez sinon vous êtes un nazi.



sortie : 6 mai 2009




Un mariage de rêve
 
Nous sommes dans un château anglais après la première guerre mondiale. Le fils de famille ramène à la maison sa jeune femme, une américaine championne de rallye. Le contact sera rugueux entre l'aristocrate qui veut maintenir la tradition et ses terres et la jeune femme qui apporte dans ses bagages, le féminisme, l'euthanasie et Picasso. La bataille n'est toujours pas terminée...



sortie : 6 mai 2009




Let us make money

Ce petit film d'un cinéaste allemand est une enquête sur le système capitaliste à son apogée, celle du renard totalement libre dans un poulailler. Une succession de témoignages terrifiants sur les paradis fiscaux, les chantages économiques et les ravages des fonds d'investissements. Avec le rappel de ces conférences du Mont Pèlerin en Suisse, dès 1947, où la dérégulation de tous les systèmes financiers ont été décidés par les américains et les alliés.



sortie : 15 avril 2009




Katyn

Le film de ces cinquantes dernières années avec la Passion de Mel Gibson. Vous saurez tout sur le martyre de la Pologne catholique, depuis l'invasion allemande jusqu'à la fin de l'occupation soviétique, et  l'exécution de 20 000 prisonniers polonais dont 4 000 officiers par les soviétiques. Crime occulté parce que les communistes sont toujours des dieux et les catholiques des chiens pour un certain nombre de nos contemporains. Ce film de l'immense cinéaste Andrej Wajda, dont le père est mort à Katyn, rappelle aussi l'éternel devoir d'Antigone : il faut honorer la mémoire des morts et explique comment les Polonais ont dû vivre avec les troupes d'occupation soviétiques. Dur mais magnifique.



sortie : 1er avril 2009




Gran Torino

Il s'agit d'une belle américaine fabriquée chez Ford au temps de sa splendeur, bichonnée par son propriétaire, un ancien de la Guerre de Corée, obsédé par ses souvenirs de guerre et convoité par un gang de hmongs. Ce film superbe est l'histoire d'une rédemption par le sacrifice où chacun retrouve sa place sur terre et se relie aux autres. Clint Eastwood ne tire plus qu'avec son index mais quelle force émane de son personnage ! L'adolescent voisin et sa sœur, d'origine hmong eux aussi, ne s'y trompent pas et l'adoptent pour père. Remarquablement construit, remarquablement joué, ce film montre une fois de plus qu'il ne fait pas bon vivre pour tout le monde là bas... Pas catholiques ou cathos progressistes s'abstenir, certaines scènes pourraient vous heurter !



sortie : 25 février 2009




Au diable Staline, vive les mariés !

Le titre roumain de ce film est beaucoup plus beau et plus juste : La noce muette. Le film se passe en 1953, après la collectivisation des terres ruinant un village qui pourtant résiste à sa manière. Beaucoup d'humour, de poésie pour raconter un fait tragique. Du grand cinéma.



sortie : 18 février 2009




Les noces rebelles

Kate Winslet s'ennuie dans sa jolie maison, avec deux beaux enfants et Di Caprio. Il y a tout de même des situations plus dramatiques ! C'est son droit mais l'on a envie de dire à cette Bovary américaine des années soixante qu'elle n'a pas grand chose dans la cervelle si ce n'est des fantasmes. La vie se vengera salement. Ce qui est marrant ce sont les silences de la critique sur la fin du film et le titre légèrement exagéré, Les noces rebelles, qui ne recouvre pas la réalité plus faiblarde...



sortie : 21 janvier 2009




Slumdog millionaire

Le millionnaire du bidonville, ce qui serait un titre plus français, est un excellent film. L'histoire, les personnages, deux frêres et une petite fille, le rythme, tout est bon. Mais encore une fois la critique reste à la surface. Si le jeune homme trouve la fortune ce n'est pas pour l'avoir cherché. Il cherchait la femme aimée à laquelle il restait fidèle. La philosophie indienne n'est évidemment pas à la portée de tout le monde. Ne pas emmener d'enfants trop jeunes, certaines images sont dures.



sortie : 14 janvier 2009




Australia

Superbe film à l'américaine. Avant la guerre de 14, Nicole Kidman, une anglaise titrée, récupère la ferme australienne de son mari assassiné dans le bush, et réussit à vendre son troupeau au gouvernement avec l'aide d'un beau cow boy. La spectratrice est ravie de s'identifier à l'héroïne. Vous ne le trouverez plus en salles, seulements en video. Pourquoi ? Parce que le message est vilain, vilain. Elle adopte un petit métis qui finalement l'abandonne pour retrouver son grand-père, ses mythes et ses traditions et choisit sa race noire. Sans mémoire et sans mythe personnel un individu n'est rien, dit l'un des personnages. La critique a critiqué méchamment mais la morale du film était juste...



sortie : 24 décembre 2008




Séraphine

[7 César 2009, dont celui du meilleur film]

Séraphine est l'histoire authentique d'une femme peintre qui a vécu à Senlis et est morte dans un asile de fous en 1942. Grâce à un marchand de tableaux allemand qui achète pour collectionner et non pour vendre, elle sort de sa condition misérable de femme de ménage, développe ses dons avant de devenir folle. L'actrice, Yolande  Moreau, est remarquable. Très belles images, qui expliquent ce qu'est la peinture, très belle bande son et évocation de la vie au début du siècle à Senlis.



sortie : 1er octobre 2008




Vicky Cristina Barcelona

Le dernier Woody Allen m'a ennuyée. Deux américaines débarquent à Barcelone pour l'été et tombent dans les filets d'un Don Juan. Où est le comique ? Les vues de Barcelone sont stéréotypées. On sait d'avance ce qui va se passer à l'image suivante. Les dialogues sont nuls mais branchés, ce qui explique les bonnes critiques. Le Don Juan de Mozart et tous les autres se terminent par la mort du Burlador. Pas celui de Woody. Dommage cela aurait donné du poids à son film...



sortie : 8 octobre 2008




Cherry Blossoms (ou Les cerisiers en fleurs, pour obéir à la loi qui exige qu'en France on parle français)

Ce film allemand est une très jolie méditation sur l'amour conjugal qui s'achève au Japon où l'un des deux conjoints réalise le rêve de l'autre qui n'est plus. Le contraste entre la vie lente des parents, faite d'amour et de générosité avec celle de leurs enfants, vie déréglée, trépidante et égoïste à Berlin ou à Tokyo est excellemment vu.



sortie : 10 septembre 2008




Bienvenue chez les Ch'tis

Bien sûr il faut y aller comme dix-sept millions de français. D'abord parce que l'on y rit et c'est tellement bon. Ensuite parce que ce film célèbre l'entraide et la fraternité. On en cause beaucoup en France mais l'action est plus rare. Les raisons de ce succès immense m'ont sauté aux yeux et aux oreilles. Nous sommes tous des Ch'tis bien français ravis, presqu'au sens des ravis de la crèche, de pouvoir s'identifier enfin dans les héros du film. Pas de sexe, ni simple ni tordu, mais une histoire d'amour... pas de credo multiculturel, mais l'affrontement courtois nord sud de la France... pas de lutte sociale, patrons contre ouvriers... pas de décors miteux mais une jolie petite ville du Nord qui ressemble à Bruges, sans les canaux, avec un beffroi dont les cloches enchantent la ville et les habitants. Si le film n'avait pas mis en scène des acteurs originaires du sud de la Méditerranée, on eût crié au pétainisme, au chauvinisme, bref à l'horreur parfaite. Marrante cette leçon d'identité française donnée par des estrangers comme on dit dans le Midi.



sortie : 27 février 2008




L'heure d'été

Le film aurait pu s'appeler « La chute de la maison France ».
Trois jeunes adultes héritent de la maison de leur mère, au milieu d'un parc et riche de trésors artistiques, deux Corot et l'œuvre d'un peintre. Ils vont tout vendre sans l'ombre d'une hésitation. Le fisc, l'expatriation de deux enfants sur trois, la difficulté du partage, toutes les raisons sont bonnes. Les petits enfants pourront se brosser. Les œuvres, tableaux et meubles, partiront au musée où personne ne les aimera. D'une tristesse infinie et tellement vrai. Bien joué et bien filmé mais à éviter si l'on n'a pas le moral...



sortie : 5 mars 2008




Promets-moi

Emir Kusturica raconte une nouvelle fois une fable profonde et drôle qui enchante ceux qui aiment son cinéma. Un paysan ordonne à son petit fils devenu grand de partir en ville, vendre leur vache, acheter une icône et trouver une femme et la remener. Le programme sera accompli après moult péripéties qui soulignent la volonté des serbes de défendre leur terre, leur spiritualité et leur bon sens. De l'humour et de la folie à revendre. Une satire à peine voilée de ceux qui bombardent pour le bien des peuples ! Vos jeunes et ceux qui le sont restés adoreront.



sortie : 30 janvier 2008




L'île

Réalisateur de La Noce, très joli film sur la Russie de province, Pavel Lounguine nous offre un nouveau très grand film sur le rachat. Obligé de tuer son capitaine pendant la dernière guerre, un marin russe entre au monastère pour expier. Il devient un starets, sorte de saint qui guérit ou soulage les êtres qui viennent à lui. Des photos superbes, un humour très russe et de beaux symboles. Pour tout public à partir de l'adolescence. L'acteur principal est une ancienne vedette de rock. Evidemment parfait en temps de Carême.



sortie : 9 janvier 2008

\n
-->
catégorie : » Généralités
23 août 2010 1 23 /08 /août /2010 09:00

 

Le général Pierre Marie Gallois nous a quittés le 23 août 2010, dans sa centième année.

 

Il digirait, du moins à titre honorifique, le Livre du jour « Regard sur le Monde » depuis le 24 octobre 2007.

 

 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Pierre_Marie_Gallois

 


 

 

HOMMAGES & PRESSE

 

 

Mémorial des Rois, dont le général était membre du Comité d’Honneur depuis plus de dix ans
http://www.rex2000.fr/gallois.html

Alexandre del Valle
http://blog.alexandredelvalle.com/archives/350-Hommage-au-general-Pierre-Marie-Gallois-CR.html

 

Front national
http://www.frontnational.com/?p=5726

 

Paul-Marie Coûteaux / RIF
http://r-i-f.org/?p=482

Paul-Marie Coûteaux / Valeurs actuelles
http://www.valeursactuelles.com/parlons-vrai/parlons-vrai/france-pour-seul-souci20100826.html

Nicolas Dupont-Aignan / DLR
http://www.debout-la-republique.fr/DLR-rend-hommage-au-general-Pierre.html

L'Age d'Homme
http://librairieagedhomme5rferouparis.blogspot.com/2010/08/hommage-au-general-gallois-compte-rendu.html

Louis Dalmas / B.I.
http://www.ripostelaique.com/Pierre-Marie-Gallois-un-ami.html

Jean-Pierre Chevènement
http://www.chevenement.fr/Reaction-de-Jean-Pierre-Chevenement-au-deces-du-general-Pierre-Marie-Gallois_a992.html

Jean-Dominique Merchet / Secret Défense
http://secretdefense.blogs.liberation.fr/defense/2010/08/la-mort-du-g%C3%A9n%C3%A9ral-gallois.html

Henri Fouquereau / Forum pour la France
http://www.mediaslibres.com/tribune/?post/2010/08/24/Le-General-Gallois-est-mort

Roland Hureaux
http://www.forumpourlafrance.org/spip/Le-General-Pierre-M-Gallois-vient-de-nous-quitter.html

Philippe de Veulle / La Droite Libre
http://www.ladroitelibre.com/archives/1124-Hommage-au-general-Pierre-Marie-Gallois.html

Stéphane Galardini / Union des Gaullistes de France, dont le général etait membre du comité d'Honneur
http://www.union-gaulliste-de-france.org/article-le-general-pierre-marie-gallois-membre-du-comite-d-honneur-de-l-ugf-est-decede-55855837.html

Aymeric Chauprade
http://www.realpolitik.tv/editos-70

Philippe Petit / Marianne (hebdomadaire)
http://www.marianne2.fr/philippepetit/Pierre-Marie-Gallois-la-mort-d-un-general_a46.html

 

Le Point
http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/mort-du-general-pierre-marie-gallois-l-un-des-peres-de-la-doctrine-nucleaire-francaise-24-08-2010-1228137_53.php

catégorie : » Généralités
31 octobre 2009 6 31 /10 /octobre /2009 19:44

Voici l'homélie que le Père Eric Iborra a donné pour la messe
à l'intention de Jean Ferré ce matin en l'église Saint Eugène.




Un très grand merci à Philippe Varlet pour cet enregistrement.
catégorie : » Généralités
3 octobre 2009 6 03 /10 /octobre /2009 19:58
















Merci à Philippe Varlet pour ces photos !


Voir également le FPRC

et l'article de Patrick Gofman sur le site du Libre Journal


catégorie : » Généralités
25 octobre 2008 6 25 /10 /octobre /2008 10:00


Messe de Requiem pour Jean Ferré
Saint Eugène, 25 octobre 2008
Homélie donnée par le Père Éric IBORRA



Chers amis, vous le savez tous, le 10 octobre 2006 s'éteignait celui dont la mémoire nous réunit aujourd'hui en cette église, Jean Ferré. Pour lui rendre hommage, et pour le confier à la miséricorde de Dieu en offrant à son intention le saint Sacrifice de la Messe.

Pour moi, comme j'ai eu l'occasion de le dire ici-même l'an dernier, il avait été ce chroniqueur de radio et de télévision dont je lisais avec plaisir les billets pleins de saveur lorsque j'étais étudiant, à l'époque de sa collaboration au Figaro-Magazine. Puis j'ai découvert le rôle fondamental qu'il a joué dans la création et l'animation de Radio Courtoisie, cette radio à laquelle vous êtes tous attachés et que je ne connaissais alors que par ouï-dire. J'ai eu depuis l'occasion de mieux la connaître puisque j'ai été invité plusieurs fois au cours de l'année écoulée à m'exprimer sur ses ondes. Et j'ai été frappé à la fois par l'esprit convivial qui y règne et par la précarité des locaux.

Convivialité et précarité qui sont en même temps le signe et la rançon de la liberté, de cette liberté à laquelle Jean Ferré a toujours été passionnément attaché. Vivre libre, en ce monde marqué par le péché, c'est se refuser aux compromissions, c'est affronter les puissants du moment, c'est accepter aussi de renoncer parfois à sa liberté extérieure pour préserver sa liberté intérieure. Tout cela Jean Ferré l'a vécu, vous le savez mieux que moi, et certains d'entre vous l'ont même accompagné de près sur ce chemin qui n'était pas sans risques.

Ce combat pour la liberté, Jean Ferré l'a mené essentiellement en tant que journaliste. Permettez-moi de citer un article glané sur le web, pardon sur la toile – francophonie oblige –, qui rappelle ses prises de position. « Jean Ferré a toujours revendiqué son opposition à ce qu'il appelait la pensée unique et à l'idéologie politiquement correcte. Se situant lui-même dans la lignée de Charles Maurras – Charles Maurras dont je signale qu'une messe sera dite pour le repos de son âme le 14 novembre prochain à 19 h en notre église –, Jean Ferré était favorable à la royauté et prônait un catholicisme traditionnel. Il a toujours exprimé sa volonté de défendre la langue et la civilisation françaises. Résolument à droite, il s'est lui-même présenté comme anti-communiste. Dans cette optique, Radio Courtoisie a été conçue par lui comme un moyen de faire avancer ses idées. Comme il l'affirmait lui-même sur les ondes, il souhaitait rassembler tous les patriotes et réconcilier tous les Français. Il se définissait lui-même volontiers comme un humaniste. Il condamna ainsi vigoureusement la violence meurtrière de tous les totalitarismes, celle d'Hitler et du national-socialisme, mais aussi celle de Staline et du communisme. Défendant une conception chrétienne du droit à la vie, il était opposé aussi bien à la peine de mort qu'à l'interruption volontaire de grossesse. A plusieurs reprises, il a invité sur les ondes le professeur Jérôme Lejeune et les représentants de sa fondation ».

Ce combat pour la liberté, Jean Ferré l'avait aussi jalonné de livres. Il s'était notamment intéressé à la peinture et en particulier à celle de Watteau, ce représentant de l'élégant dix-huitième siècle français. Celui qui écrivit une « Lettre ouverte à un amateur d'art pour lui vendre la mèche » aurait certainement apprécié l'analyse que le pape Benoît XVI a faite à mots couverts de « l'Art contemporain » lors de son discours mémorable au monde de la culture dans le cadre prestigieux du Collège des Bernardins, et qui critiquait en filigrane le mercantilisme qui le caractérise. Car les propos du Pape sur la musique sont aisément transposables au domaine de la peinture et des arts plastiques. Benoît XVI disait ceci : « De cette exigence capitale de parler avec Dieu (qui caractérisait le monde monastique) est née la grande musique occidentale. Ce n'était pas l'œuvre d'une « créativité » personnelle où l'individu, prenant comme critère essentiel la représentation de son propre moi, s'érige un monument à lui-même. Il s'agissait plutôt de reconnaître attentivement, avec les « oreilles du cœur  », les lois constitutives de l'harmonie musicale de la création, les formes essentielles de la musique émise par le Créateur dans le monde et en l'homme, et d'inventer une musique digne de Dieu qui soit, en même temps, authentiquement digne de l'homme et qui proclame hautement cette dignité ».

L'authentique humanisme exige par conséquent un décentrement de soi qui permet en outre de retrouver la solidarité essentielle qui lie l'homme au cosmos, brisant ainsi l'enfermement mortifère sur le moi, maladie typique de la modernité. La redécouverte de cette solidarité avec le cosmos peut conduire à voir en celui-ci une épiphanie de son Auteur, une manifestation de son Créateur. Et prolonger le dialogue de l'âme avec les choses et les gens jusqu'en ce lieu mystérieux où il atteint la Cause suprême de tout être, Dieu lui-même. Un tel humanisme se fait alors spirituel. Et selon la parole de l'Apôtre, les ennemis contre lesquels il faut alors lutter ne sont plus seulement des êtres de chair et de sang mais les esprits maléfiques qui rôdent dans les airs et qui les inspirent. Le combat pour la liberté et pour la vérité devient alors un combat spirituel, un combat apocalyptique même, en ce sens qu'il dévoile les causes profonde des maux que nous traversons.

Je suppose que Jean Ferré a été conscient de cela, de la dimension théologale inhérente au combat politique. Alors ce combat pour la liberté devient aussi combat pour la sainteté, combat pour soi-même se libérer de ces multiples idoles qui nous leurrent, pour reprendre encore une expression de Benoît XVI, cette fois-ci sur l'esplanade des Invalides. Nous abordons là le « secret du Roi », l'intimité de la relation qui unissait Jean Ferré à son Dieu, ce domaine où il ne nous est pas permis de pénétrer. Ce combat, Notre Seigneur l'a remporté sur la croix et il associe tous ceux qui le veulent bien à sa victoire. Il le fait au moyen de sa grâce et au moyen de son Eglise.

Confions donc Jean au secours des anges, à l'intercession des saints, à la prière de ceux qui l'ont, sur terre, connu et aimé. Que la puissance du sacrifice du Christ achève de le libérer, que le repos éternel lui soit accordé, que la lumière de gloire brille pour toujours sur son visage. Ainsi soit-il.




Quelques photos de la messe













Les photos suivantes sont on été réalisées par un membre du Forum du Pays Réel et de la Courtoisie













catégorie : » Généralités
13 octobre 2008 1 13 /10 /octobre /2008 15:29


Chers lecteurs, vous trouverez ci-dessous un message de Philippe Varlet, secrétaire général de Radio Courtoisie, au sujet des finances de notre chère radio, puis quelques remarques personnelles sur ce même sujet, et enfin quelques photos des studios, afin que chacun puisse constater le caractère modeste des lieux, pour ne pas dire dénué, et en déduire les difficultés permanentes de trésorerie de la radio.





Philippe VARLET
Secrétaire Général de Radio Courtoisie
Le 10 octobre 2008


Les auditeurs de la dernière émission de Gérard Marin, se souviennent certainement de mon intervention au sujet des finances de notre radio et de mon appel à votre générosité. Afin d'étayer mes paroles, je vous propose, par quelques photos ci-dessous, de constater les conditions dans lesquelles nous travaillons, plus particulièrement les bénévoles qui ne ménagent ni leur temps ni leur patience pour donner des émissions de qualité à nos auditeurs.

Les spécialistes de la communication nous assurent de plusieurs centaines de milliers d'auditeurs…! J'ignore s'ils ont raison, mais si j'en crois les chiffres comptables ce ne sont que quelques tous petits milliers d'auditeurs qui prennent la peine de mettre la main à leur porte-monnaie !

Si nous remontons dans le temps, c'est grâce aux mécènes qui, par le passé, ont pris en charge nos artistes, que nous pouvons admirer aujourd'hui les œuvres qu'ils ont créées. Pourquoi n'existerait-il pas également des mécènes qui soutiendraient financièrement Radio Courtoisie permettant ainsi, de diffuser la bonne parole et de faire connaître des actualités que les autres médias taisent ?

Je reprends également l'argument que j'ai donné sur l'antenne au sujet de la construction du Sacré Cœur de Montmartre : ce sont les pauvres qui, en majorité, ont permis la construction de cet édifice. Chacun d'entre eux a mis une toute petite somme d'argent, un sou quelquefois pour certains. C'est pour cette raison qu'à l'époque on a dit qu'il a été construit avec "le sou des pauvres" ! Il doit en être de même pour Radio Courtoisie. Que ceux de nos auditeurs qui n'ont pas les moyens de cotiser pour le montant de 40 € (minimum de l'adhésion), donnent ce qu'ils peuvent : n'hésitez pas à nous envoyer de petites sommes (5 €, 10 €, etc.). Si les centaines de milliers d'auditeurs qui sont censés nous écouter donnaient ne serait-ce que 1 ou 2 € chacun, quel pactole cela ferait !

J'ai évoqué également la position des éditeurs et écrivains et de tous ceux qui venaient sur l'antenne faire la promotion de leurs productions. Il me semble qu'en bonne justice, ils devraient, sans que l'on ait à leur demander, abandonner quelques euros pour chacune de leur vente, une sorte de merci, en somme !

Pour finir, j'ai évoqué la mise en place d'un "tronc" qui serait placé sur la table du "patron" de l'émission. On pourrait y inscrire : "à votre bon cœur" ! Ce qui permettrait de délester quelques poches du superflu et d'alimenter la caisse de la radio ! Là encore même les petites pièces sont acceptées !

Voici chers amis auditeurs, patrons d'émissions, intervenants, etc. ce que j'avais à dire. J'espère être cette fois entendu.

Sachez que si la radio s'éteint, tel un phare dans la mer, c'est un guide qui disparaît.





Notes du blogmestre :


Je souhaiterais ajouter plusieurs points :

* Même après plus de 3 années d'existence, de nombreux lecteurs continuent à m'adresser félicitations et encouragements pour la tenue de ce blog, et je les en remercie au plus haut point, car il est vrai que ça aide à surmonter les conditions parfois ascétiques qu'impose une telle mission. Mais pour prendre tout leur sens, ces compliments ne doivent pas en rester là, et doivent se traduire en aide concrète au but commun que nous poursuivons : aider Radio Courtoisie à (sur)vivre, se développer, et pouvoir affronter les défis techniques qui pointent à l'horizon, en particulier la Radio Numérique Terrestre. Donc, si vous appréciez ce blog, je vous encourage vivement à augmenter d'autant votre cotisation, fut-ce simplement de quelques euros pour les plus modestes d'entre vous.

* Il faut rappeler que pour l'ensemble de vos dons et cotisations à Radio Courtoisie un reçu fiscal vous est envoyé, permettant de voir 66% de cette valeur déduite de votre impôt sur le revenu (dans la limite de 20% du revenu imposable, reportable sur 5 ans en cas de dépassement). En d'autre termes, l'Etat triple votre cotisation ! Si d'aventure vous n'êtes pas imposable sur le revenu, je vous encourage à passer par une personne imposable et de confiance (parent, enfant, etc.) qui cotisera triple à votre place, et qui récupèrera les 2/3 de la somme par sa défiscalisation.

* Au sujet de la future Radio Numérique Terrestre, vous pouvez lire l'article "Le hic du numérique", paru récemment dans Le Canard enchaîné.




Pour faire vos dons et cotisations :


* par chèque libéllé à l'ordre de "Radio Courtoisie", à envoyer au 61 boulevard Murat, 75116 Paris ;

* par virement automatique mensuel (résiliable à tout moment), en remplissant ce formulaire et en le renvoyant à la radio ;

* par Paypal : voir le site officiel.


Pour tout renseignement supplémentaire : 01 46 51 00 85 ou courtoisieradiocourtoisie.net































catégorie : » Généralités
30 juin 2008 1 30 /06 /juin /2008 14:00


Chers blogonautes,

A partir de début juillet, mon emploi du temps ne me permettra plus d'écouter la totalité des émissions de semaine de notre radio favorite, ce temps disponible à l'écoute se réduisant au moins de moitié, et par conséquent je ne pourrai plus garantir une certaine exhaustivité sur ce blog. Je vais néanmoins tenter d'assurer l'intégralité de la liste des invités et des thèmes (approximativement l'annonce de 21h), en sacrifiant plutôt le « cœur » de certaine émissions par une écoute en pointillé très rapide, ou même pas d'écoute du tout... Le choix se fera à la fois par mes goûts personnels, par la similarité avec une autre émission récente (même invité, même livre, etc.), et par la fidélité avec laquelle certains patrons d'émissions m'ont envoyé leurs programmes ou ont évoqué le blog à l'antenne. Tout ce qui est en marge des émissions ne devrait pas changer (programmes prévisionnels, dédicaces, etc.). Bref, il y aura certainement un impact limité sur la qualité du blog, mais impact tout de même... En contre-partie, j'espère pouvoir convertir une partie de ce temps de "non-écoute" en amélioration des services existants (recherche, trombi, etc.) et en développement de nouveaux services (notification par courriel d'une émission à venir par exemple). Si vous observez qu'il manque une information importante à un article, n'hésitez pas à me la transmettre, en précisant le plus précisement possible l'heure à laquelle vous l'avez entendue, afin que je puisse vérifier.

Et tant que j'y suis : les statistiques témoignent d'une vraie fidélité du lectorat, donc un immense merci à vous, cher lecteurs !


catégorie : » Généralités
7 octobre 2007 7 07 /10 /octobre /2007 19:00


Communiqué d'Henry de Lesquen, président de Radio Courtoisie - 7 octobre 2007

 

Cher amis auditeurs, j'ai une bien triste nouvelle à vous annoncer : Serge de Beketch nous a quittés à l'issu d'une longue et douloureuse maladie. Il est mort hier, 6 octobre, un peu avant minuit, entouré de sa femme et de ses enfants, à Paris, à l’hôpital Beaujon. Il avait reçu l'extrême onction quelques semaines plus tôt. C'est une terrible perte pour la radio. Serge de Beketch était à l'origine de Radio Courtoisie, qu'il avait créée avec Jean Ferré il y a 20 ans. Sa voix, pour beaucoup d'auditeurs, était celle même de Radio Courtoisie. Je le connaissais depuis longtemps, mais il est véritablement devenu un ami quand j'ai pris la succession de Jean Ferré l'année dernière. Son concours a été absolument déterminant pour permettre à notre chère radio de garder le cap et de surmonter les épreuves que nous avons connues et que nous avons traversées avec le succès que vous savez. Je tiens à dire mon affection à Danièle, son épouse, à ses enfants, Cyrille et Aymeric, à leur dire vraiment que je pense beaucoup à eux, que nous pensons tous beaucoup à eux, que nous avons beaucoup de peine avec eux. Et c'est en pensant à mon cher ami Serge de Beketch, à Jean Ferré, à Christian Langlois aussi, qui nous ont quittés tous les trois en une année, que je tiens à vous dire, cher amis auditeurs « Vive Radio Courtoisie ! »

 

 

Toute l'équipe de ce blog s'associe bien entendu au chagrin
de ses proches et de ses nombreux amis de combat.

 



en pdf : recto - verso

 

...d'autres photos

 



ses obsèques :

http://www.france-courtoise.info/a-dieu/
http://radiocourtoisie.leforum.eu/t72-Serge-de-B%C3%A9ketch.htm?start=180
http://paysreel-et-courtoisie.xooit.com/t367-Messe-Serge-de-Beketch.htm?start=30
http://www.fdesouche.com/?p=181
http://www.fdesouche.com/?p=177




 

REVUE DE PRESSE

 

 

L'Action française 2000 image  
Faits & Documents image  
Famille chrétienne image  
Français d'abord (FN) image  
ID Magazine image  
Les 4 vérités   pdf
La Nef image  
Le Courrier de Laissez-les-Vivre image  
Le Libre Journal de la France Courtoise
n° 416, spécial et dernier
  pdf
(fac-similé
intégral, 18Mo)


web
(hors photos)
Le Chêne (MNR)   pdf
Lectures françaises image 1
image 2
image 3
image 4
 
Minute image
dessin
 
National Hebdo image 1
image 2
pdf
Philippe Randa image 1
image 2
image 3
image 4
image 5
image 6
web (partiel)
doc (partiel)
Présent   pdf 1
pdf 2
pdf 3
pdf 4
pdf 5
pdf 6
Reconquête image 1
image 2
image 3
image 4
image 5
image 6
image 7
image 8
image 9
 
Rivarol image 1
image 2
 


 

l'émission-hommage du 10 octobre 2007 (3 heures en écoute)

http://www.france-courtoise.info/radio/page.php?id=101007

 

articles et communiqués divers :


http://fr.novopress.info/?p=9349
(Libre Journal de la France Courtoise)

http://bernard-antony.blogspot.com/2007/10/adieu-serge.html
(Bernard Antony)

http://www.frontnational.com/communique_detail.php?id=1480
(Bruno Gollnisch)

http://unionroyalistebvm.over-blog.com/article-7166070.html
(Union Royaliste Bretagne Vendée Militaire)

http://mnr83.hautetfort.com/archive/2007/10/07/hommage-a-serge-de-beketch.html
(MNR)

 

 

http://www.actuabd.com/Serge-de-Beketch-Mort-d-un-homme-d-extreme-droite-egare-dans-la-bande-dessinee

http://reflexes.samizdat.net/spip.php?article319


L'hommage rendu par Gérard Marin à Serge de Beketch lors de la « Fête de la langue française » 2007 :


Merci à Philippe Varlet pour ce document très émouvant.
catégorie : » Généralités
14 novembre 2006 2 14 /11 /novembre /2006 21:00


14/11/2006 : Intervention polémique de Claude Reichman à l'antenne.
Par jugement du 17 février 2009, le Tribunal correctionnel de Paris a condamné M. Claude Reichman pour le délit de diffamation envers M. Henry de Lesquen, en raison des propos tenus lors de cette intervention. M. Reichman est condamné à payer 1.000 € de dommages et intérêts à M. de Lesquen, plus 2.000 € au titre des frais.

15/11/2006 : Intervention de Serge de Beketch à l'antenne
« Le conseil d'administration de ce jour vient, à l'unanimité, de mettre un terme définitif à la collaboration de Claude Reichman à Radio Courtoisie »

15/11/2006 : article de Serge de Beketch : « Les "Marx Brothers" ont voulu faire la peau de Radio Courtoisie »

19/11/2006 : article de Claude Reichman : « Radio-Courtoisie : Les raisons de la crise »

20/11/2006 : Intervention d'Henry de Lesquen à l'antenne

22/11/2006 : Article d'Henry de Lesquen dans Minute

27/11/2006 : Manifestation de la Révolution bleue devant les studios de Radio Courtoisie

30/11/2006 : Interview d'Henry de Lesquen aux 4 Vérités Hebdo

16/12/2006 : Article dans Monde & Vie

17/01/2007 : Exclusion d'Olivier Pichon

25/01/2007 : Rejet du référé intenté par Claude Reichman

31/01/2007 : Article dans Le Libre Journal de la France Courtoise

31/01/2007 : Exclusion de Jean-Luc de Carbuccia et assignation en justice

05/02/2007 : Exclusion de Geneviève Seguin

14/02/2007 : Communiqué du CDARS (plainte contre Claude Reichman)

18/02/2007 : Ouverture du site d'ARCOLE, association créée le 10 janvier 2007

20/02/2007 : Christian Langlois confirme devant huissier qu'il a bien signé lui-même les documents passant la main à Henry de Lesquen.

20/02/2007 : Mise en demeure du CDARS envers Jean-Gilles Malliarakis

23/02/2007 : Départ de Jean-Gilles Malliarakis

31/03/2007 : Lettre ouverte de Jean-Louis Daudet, retirant l'autorisation d'utiliser son nom à l'avenir pour le « Prix Daudet »

03/05/2007 : Communiqué du CDARS suite à la décision rendue pour le référé intenté le 31/01

13/07/2007 : L'assemblée générale du CDARS (organisée par l'administrateur judiciaire désigné le 03/05) reconduit le Conseil d'Administration pour une durée de 5 ans, qui lui-même confirme Henry de Lesquen dans son poste de président de Radio Courtoisie. -- Communiqué du CDARS -- Communiqué d'ARCOLE -- P.V. du Conseil d'Administration

18/07/2007 : Article du Libre Journal de la France Courtoise

16/09/2007 : Communiqué offciciel : Radio Courtoisie à nouveau autorisée pour 5 ans

06/12/2011 : Extrait du numéro 327 de Faits & Documents : « Derniers soubresauts de la succession de Jean Ferré à Radio Courtoisie. Pour diffamation publique à l'égard d'Henry de Lequen, [...], Daniel Hamiche et Emmanuel Ratier, le propriétaire des Editions de Paris, Jean-Luc de Carbuccia, qui avait édité un grossier libelle (particulièrement injurieux à l'égard de feu Serge de Beketch), [...] a été condamné le 6 décembre par le TGI de Nanterre à 10.020 € de dommages, intérêts, amendes et frais divers. »

15/11/2013 : Extrait du numéro 366 de Faits & Documents : « Le 5 novembre, la huitième chambre de la Cour d'appel de Versailles a confirmé la condamnation de Jean-Luc de Carbuccia pour diffamation envers Emmanuel Ratier et Henry de Lesquen à la suite de la publication d'un pamphlet (consacré à la succession de Jean Ferré) en 2008 aux Éditions de Paris dont Carbuccia était le gérant. Ce dernier est condamné à 7.000 euros d'amende et de frais d'avocat. »

01/12/2013 : Extrait du numéro 367 de Faits & Documents : « Dans le cadre de la succession de Jean Ferré à la tête à Radio Courtoisie, la Cour d'appel de Versailles a confirmé la condamnation pour injures de Jean-Luc de Carbuccia à l'égard de Daniel Hamiche et [...] à hauteur de 1.000€ d'amende et 2.000€ de frais d'avocats (pour chacun). »



quelques articles extérieurs sur le sujet :


15/11/2006 : Article sur Le Salon Beige

23/12/2006 : Une dépêche AFP

24/01/2007 : Article sur Le Salon Beige

25/07/2007 : Article dans Le Monde

13/02/2007 : Article dans Le Parisien

 

catégorie : » Généralités
11 octobre 2006 3 11 /10 /octobre /2006 17:01


Message d'Henry de Lesquen, vice-président de Radio Courtoisie - 11 octobre 2006

 

Chers amis, c'est une bien triste nouvelle que j'ai à vous annoncer. Le fondateur de notre radio, Jean Ferré, nous a quitté hier soir, mardi 10 octobre. Il s'est éteint à Saint-Germain-en-Laye dans la paix. Jean Ferré s'était donné sans compter pour Radio Courtoisie, avec un dévouement total, au point d'y sacrifier sa santé, il faisait corps avec elle. Notre émotion est grande et je sais qu'elle sera partagée par tous les auditeurs qui ont été nombreux à lui témoigner leur amitié et leur affection au cours de sa maladie. Jean Ferré m'avait demandé de veiller à ce que la radio continue après sa mort, selon les orientations qu'il lui avait données. Je m'y suis engagé. Vous pouvez compter sur la fidélité de toute l'équipe, des responsables, des collaborateurs de la radio pour rester fidèle à l'héritage que nous a légué Jean Ferré. Il nous invite par delà la mort à le préserver et à le faire fructifier. Le libre journal de lundi soir 16 octobre sera entièrement consacré au souvenir du fondateur de notre radio, j'espère que vous serez nombreux à l'écouter, pour lui dire adieu avec nous. Une messe sera dite en l'église Saint-Germain, à Saint-Germain-en-Laye, lundi 16 octobre à 15h15, et Jean Ferré sera ensuite enterré dans le caveau famillial à Saint-Martin-la-Rivière. En pensant très fort à Jean, je veux dire en son nom « Vive Radio Courtoisie ! »

 

 

Toute l'équipe de ce blog s'associe bien entendu au chagrin
des proches de Jean Ferré, de toute l'équipe de la radio,
et par delà, de tous ses « chers auditeurs » comme il aimait à les appeler.

 



...d'autres photos

 




Quelques photos de la messe d'enterrement :
http://radiocourtoisie.leforum.eu/t860-Jean-Ferr%C3%A9.htm

 


 

 

REVUE DE PRESSE

 

 

Les 4 vérités image doc pdf txt
L'Action française 2000 image doc pdf txt
Famille chrétienne image doc pdf txt
Figaro Magazine image doc pdf txt
L'Homme nouveau image doc pdf txt
L'Indépendance image doc pdf txt
Lectures françaises image 1
image 2
image 3
doc pdf txt
Le Libre Journal de la France Courtoise image 1
image 2
image 3
doc 1
doc 2
doc 3
pdf 1
pdf 2
pdf 3
txt 1
txt 2
txt 3
Minute image 1
image 2
doc pdf txt
Monde & Vie image
dessin
doc pdf txt
National Hebdo image doc pdf txt
La Nouvelle Revue d'Histoire image doc pdf txt
Présent image 1
image 2
doc 1
doc 2
pdf 1
pdf 2
txt 1
txt 2
Rivarol image 1
image 2
doc 1
doc 2
pdf 1
pdf 2
txt 1
txt 2
Valeurs actuelles image doc pdf txt


 

 

l'article-hommage de Jean-Gilles Malliarakis
http://www.europelibre.com/CL2006/etl061012.htm

 

l'émission-hommage de Serge de Beketch (40 minutes)
http://www.france-courtoise.info/radio/page.php?id=111006

 

les émissions qui lui ont été intégralement consacré
LJ Lumière 101 15/10/2006 (disponible en écoute) - le script : en .doc - en .pdf
LJ Jean Ferré 16/10/2006

 

 

articles et communiqués divers :

 

http://www.frontnational.com/communique_detail.php?id=1269
(FN)

http://www.m-n-r.net/dynimg_fichiers/chene49.pdf - page 10
(MNR)

 

http://www.saintgermainenlaye.fr/fileadmin/sgl-site/document/journal-en-ligne/archives_journal/498.pdf
(Lydwine Helly, dans le Journal de Saint-Germain, où habitait Jean Ferré)

http://www.libres.org/francais/nvlettre/Nouvelle%20Lettre%20891%20du%2014%20octobre%202006.pdf - page 8
(Jacques Garello)

http://www.observatoiredeleurope.com/couteaux/Bruxelles,-17-octobre_a214.html
(Paul-Marie Coûteaux)

http://www.unavoce.fr/content/view/427/2/
(Una Voce)

 

 

http://lesalonbeige.blogs.com/my_weblog/2006/10/jean_ferr_rip.html
http://chatborgne.canalblog.com/archives/2006/10/16/2922813.html
http://sopolitique.hautetfort.com/archive/2006/10/11/mort-de-jean-ferre.html
http://unvoyageauliban.hautetfort.com/archive/2006/10/12/forfaiture-de-la-liberte.html
http://fr.novopress.info/?p=6150

 

et en dessins...

 

 

 

 

 

catégorie : » Généralités
5 septembre 2005 1 05 /09 /septembre /2005 23:00

 
Merci Claude Reichman !

 

 

 

Contrepartie de cette reconnaissance, je suis
 désormais tenu d'être irréprochable :)

 

 
catégorie : » Généralités
31 août 2005 3 31 /08 /août /2005 23:00

 

Merci Anne Brassié :)

 
catégorie : » Généralités
25 juin 2005 6 25 /06 /juin /2005 23:10

 

== CET ARTICLE EST CLOS ==
== VOUS NE POUVEZ PLUS Y LAISSER DE COMMENTAIRE ==

 

Vous pouvez me contacter de deux façons :

 

en envoyant un courriel à blogmestre.rcgmail.com
en envoyant un message via le contact intégré à Over-Blog

 

 

Archives des commentaires

 

#1 --- jusqu'au 3 septembre 2005

#2 --- jusqu'au 16 décembre 2005

#3 --- jusqu'au 2 mai 2006

#4 --- jusqu'au 27 juillet 2006

#5 --- jusqu'au 22 novembre 2006

#6 --- jusqu'au 27 janvier 2007

#7 --- jusqu'au 21 mai 2007

#8 --- jusqu'au 8 octobre 2007

#9 --- jusqu'au 31 janvier 2008

#10 --- jusqu'au 2 avril 2010

#11 --- jusqu'au 30 juin 2012

catégorie : » Généralités
24 juin 2005 5 24 /06 /juin /2005 23:00

 

Una Voce est l'association incontournable en matière de chant grégorien. Elle publie "Una Voce", la revue de référence des chefs de chœur, choristes et passionnés de chant grégorien, ainsi que des livres et cds, et organise des sessions de formation.

Les émissions de Una Voce permettent d'écouter les pièces grégoriennes de la messe du dimanche : elles sont présentées par Patrick Banken le vendredi à 23h, avec 2 rediffusions : dimanche à 6h et 10h

 

Una Voce
40 rue de la Procession
75015 Paris.
01 42 93 40 18
http://www.unavoce.fr

 

 

catégorie : » Généralités
23 juin 2005 4 23 /06 /juin /2005 23:00

Que représente pour vous Radio-Courtoisie ?

 

Philippe de Saint Robert

ancien commissaire général à la Langue française, écrivain

(Le Libre Journal de Philippe de Saint Robert ». Toutes les quatre semaines, le mardi à 18 h 00.)

Nous vivons une période de déclin, où les extrémistes véritablement dangereux sont loin d'être ceux que nos « chiens de garde » désignent à la vindicte médiatique. Une chape de plomb est tombée sur notre malheureux pays : pensée unique, langue unique, monnaie unique... Et tous nos « partis de gouvernement » confondus ne forment-ils pas, à leur manière, un parti unique ? Vous, cher Jean Ferré, vous tenez encore aux vieux clivages, vous opposez la droite à la gauche, mais il y a longtemps que, pour ma part, j'ai détecté en Jacques Chirac le meilleur disciple politique et intellectuel de François Mitterrand, et j'observe que Lionel Jospin n'est pas un plus mauvais disciple d'Alain Juppé dont il a repris, avec une servilité parfaite, le discours d'inféodation au mark et aux critères de Maestricht, non sans s'être fait élire en disant qu'il ne leur sacrifierait pas l'emploi et la croissance. Chirac avait mis six mois pour retourner sa politique, Jospin n'a pas eu besoin de la retourner puisqu'il s'est tout de suite rallié à l'autre. .

Ces considérations sont peut-être un peu réductrices, mais c'est qu'aujourd'hui le problème est simple: il y a ceux pour qui la souveraineté nationale est intangible, ce sont les légitimistes de la République, et il y a ceux qui acceptent que la France se désintègre du dedans pour mieux s'intégrer dans une construction européenne qui, par son fédéralisme chaque jour davantage dévoilé, tourne le dos aux principes mêmes du Traité de Rome, et précipite dans le chaos l'Europe qu'ils disent appeler de leurs voeux. Ceux-là sont les éternels ultramontains bien connus de notre histoire, qui attendent tout des autres et jamais rien d'eux-mêmes. Ceux que Jacques Chirac, en sa folle jeunesse, appelait le « parti de l'étranger »...

Avais-je besoin de cette introduction abusivement didactique pour expliquer le malheureux bonheur que j'ai d'être parmi vous? Malheureux, dis-je, car il est déplorable que, dans une société « plurielle » comme la nôtre, non seulement une certaine liberté d'expression et d'idées ne soit plus possible ailleurs, mais qu'en plus elle gêne encore suffisamment ceux qui détiennent tous les autres moyens de communication pour qu'ils organisent des campagnes contre vous. Je n'ai pas hésité un instant, vous le savez, pour accepter de reprendre et continuer l'émission mensuelle de mon vieil ami Jean de Beer, dont j'étais déjà complice au temps de Notre République et lorsque France-Culture était dirigée par Yves Jaigu, avant de sombrer pendant quatorze ans dans le « politiquement correct ». Jean de Beer était un vieux résistant. Je crois en être un à ma manière. Mais quels sont nos moyens de résister ? Dire et redire quelques vérités essentielles, en prenant garde de ne pas nous rendre malades. Ce qui m'encourage et me console, c'est le nombre de gens qui, n'étant « pas d'accord avec cette radio» (en fait, avec les idées ou comportements de tel ou tel de ses intervenants), me disent ne pouvoir s'empêcher de l'écouter quand même, tant ils sont ennuyés de ce qu'ils entendent partout ailleurs.

C'est que quelques personnages se sont arrogés en France une sorte de monopole de la désinformation, appelée en terme savant « communication ». Serge Halimi vient d'en dresser un tableau assassin et occulté dans un petit ouvrage intitulé Les Nouveaux chiens de garde. Tout le drame de la société française et de sa façon de penser, ou plutôt de ne plus penser par elle-même, est brossé dans ce petit chef d'oeuvre du politiquement incorrect : « En 1932, pour dénoncer le philosophe qui aimerait dissimuler sous un amas de grands concepts sa participation à l'actualité impure de son temps, Paul Nizan écrivit un petit essai, Les chiens de garde. De nos jours, les simulateurs disposent d'une maquilleuse et d'un micro plus souvent que d'une chaire. Metteurs en scène de la réalité sociale et politique, intérieure et extérieure, ils les déforment l'une après l'autre. Ils servent les intérêts des maîtres du monde. Ils sont les nouveaux chiens de garde. Or ils se proclament contre-pouvoir... »

RADIO-COURTOISIE échappe à la concentration du pouvoir médiatique orchestré par les culs bénis de la pensée unique. Elle échappe aussi à ce type universellement répandu d'émissions où vous avez trois minutes et demie pour faire le tour d'un problème, et où de toute façon la question posée vous indique déjà ce que vous devez répondre. On y redécouvre qu'il existe un pays réel, à l'entendre se manifester spontanément tout au long des émissions, tour à tour louangeur, grincheux, provocateur, mais répondant « présent » ! Y découvre-t-on la francophonie? On y maintient au moins l'idée que, selon le voeu maintes fois exprimé par Claude Allègre, occasionnellement ministre de l'Education dite « nationale », le français postule encore timidement au rôle de « langue régionale »... mais ne me mettez pas sur ce sujet !

Salut et fraternité !

P. S-R

 

catégorie : » Généralités
23 juin 2005 4 23 /06 /juin /2005 23:00

 

Que représente pour vous Radio-Courtoisie?

 

Olivier Pichon

professeur d'histoire

(Le Libre Journal d'Olivier Pichon». Périodicité variable, le jeudi à 18 h 00.)

Quand, dans le métier de professeur, approchant la quarantaine, il n'est plus grand chose à prouver devant un auditoire de classe préparatoire aux grandes écoles, quand vous appartenez à cette grande machine qui prétend éduquer et qui enseigne moins encore, quand l'existence d'un ministre de la culture est une offense permanente à cette même éducation qui se prétend nationale, s'il vous arrive, comme cela m'est arrivé, il y a dix ans, de monter dans la nef de RADIO COURTOISIE, d'abord avec les « Lycéens » du samedi puis avec le «Libre Journal» du jeudi, alors c'est, curieusement, le patron d'émission qui retourne à l'école d'un auditoire exigeant, cultivé et généreux. Merci donc aux auditeurs de rallumer la flamme.

Quand guette la routine, diriger un libre journal, c'est assumer l'impérieux devoir de se renouveler tout en conservant, peut-être, ce qu'il y a de meilleur dans le premier métier, la passion de faire connaître, sans laquelle il n'est pas de bons maîtres.

Mais si le professeur et l'élu politique que je suis a toujours eu pour fonction de parler, un patron d'émission sur RADIO COURTOISIE est, au contraire, celui qui fait parler, celui qui doit s'effacer pour mieux faire s'exprimer les talents, les convictions, les expériences. Au fond, parodiant Valéry, sur la politique comme art d'empêcher les citoyens de s'occuper de ce qui les regarde, je serais tenté de dire qu'à RADIO COURTOISIE, c'est le contraire qui se produit.

Tirer le meilleur de l'esprit et du coeur des invités, rechercher une certaine harmonie avec les auditeurs, donner le micro à ceux qui ne l'ont pas toujours, il y a quelque chose d'une maïeutique que n'eût pas reniée Socrate.

C'est, je crois, ce que nous partageons tous à RADIO COURTOISIE. Autant et plus qu'une famille, l'ensemble des patrons d'émission forme une école, comme on dit l'école d'Athènes... et ce qui nous rassemble est plus important que ce qui nous divise.

Le studio de RADIO COURTOISIE est, un peu, le portique d'Athènes dédié à Apollon .Lyceios où l'on se « promènerait » pour converser studieusement mais toujours agréablement.

A l'instar de l'Apollon éponyme, RADIO-COURTOISIE est désormais une institution, on dit « sur courtoisie », « j'écoute courtoisie ». Sans doute, à l'avenir, le mot désignera-t-il une forme de « communication » comme jadis il y eut un amour « courtois ». C'est un pari insensé qui en est à l'origine, voulu et gagné par Jean Ferré: faire des qui durent trois heures en ce siècle d'impatience et d'immédiateté!

A-t-on songé aussi à ce que contient d'utopie le projet de la Radio puisque chacun y vient un peu comme à Thélème, ou dans quelque phalanstère qui aurait réussi parce que tempéré par le goût partagé des choses de l'esprit. '

Là, point de pyramide hiérarchique, point d'armée en ordre de bataille ou alors c'est une armée mexicaine, nous y sommes tous colonels! A RADIO COURTOISIE, l'élu du Mouvement National que je suis est libre, libre comme il devrait l'être sur n'importe quel média, point d'audimat, de publicité, de prime time (pardon professeur Lacant!), point de censure, point de politiquement correct: une seule raison à tout cela, le temps n'y est pas de l'argent.

En ce siècle d'anticulture, RADIO COURTOISIE est un espace de culture, entendez celle qui a deux millénaires et qui, depuis quelques décennies, subit le choc de sa négation.

Tandis, en effet, que la double tradition gréco-latine et judéo-chrétienne est bannie des médias et que l'université peine à la transmettre, RADIO-COURTOISIE s'emploie avec la langue française à leur défense et leur illustration.

L'Histoire ne retient que ce qui s'inscrit dans la durée, je suis convaincu que l'historien de l'avenir retiendra de cette fin de siècle que RADIO-COURTOISIE fut le grain de sable (le scrupulum) dans la botte médiatique.

Telle une nef ballottée par les flots, RADIO COURTOISIE, moins rutilante que les galères amirales, mais conduite par des hommes libres, ne parle-t-on pas justement de chaînes de radio ou de télévision, aura constitué la mémoire de son époque dans un effort incessant qu'un petit nombre d'hommes, à chaque siècle, accomplit, pour éviter la défaite de la pensée.

O. P.

 

catégorie : » Généralités
23 juin 2005 4 23 /06 /juin /2005 23:00

 

Que représente pour vous Radio-Courtoisie?

 

Jacques Lacant

professeur émérite à l'Université de Paris X

(Les Livres du Jour: « Langue française, joyau de notre patrimoine ». Toutes les deux semaines, le lundi à 10 h 45.)

L'origine de ma coopération aux émissions de RADIO COURTOISIE, dès leur début, est d'une grande simplicité: je lisais toujours avec un vif intérêt les critiques de radio ou de télévision qu'écrivait Jean Ferré pour Le Figaro Magazine: leur justesse, l'excellence de la langue dans laquelle elles s'exprimaient me plaisaient et j'écrivis à leur auteur pour le féliciter. C'est ainsi que nous fîmes, connaissance. Je rédigeais de mon côté, à l'époque pour Le Figaro quotidien des chroniques culturelles dont un de mes auditeurs a eu la gentillesse de m'écrire, récemment, qu'il les a toutes conservées et les relit avec plaisir.

Il faut dire aussi que j'ai toujours eu une prédilection pour la radio. Pouvoir s'exprimer sans interférence de l'image, par ce que nous avons sans doute de plus personnel: la voix, c'est à mon sens le mode de communication le plus direct et le plus vrai. Je disposais d'une certaine expérience: après la Libération de Paris j'avais été chargé avec Henri Jourdan, par ce qu'on nommait alors la Radiodiffusion de la Nation française, d'émissions quotidiennes en direct vers l'Allemagne et l'Autriche; une émission de combat, en allemand bien entendu, et pendant trois quarts d'heure chaque soir, dimanche comme semaine! Plus tard, j'eus l'occasion de m'adresser à un auditoire allemand sur un ton plus pacifique, en participant à des émissions sur la culture française, quand je dirigeais, dans les années 1950, l'Institut français de Cologne. Revenu en France et dans le sein de l'alma mater, c'est pour le compte de Radio-Nanterre que je vins devant les micros de l'O.R.T.F. parler des grands thèmes de la Littérature générale: le mythe de don Juan, l'idée de progrès en Europe au XVIIIè siècle, etc.

L'envie de reprendre une activité que j'avais toujours appréciée, sur un sujet - la langue française - qui me tenait fort à coeur, pour une radio qui lui attribuait d'emblée une importance primordiale en se mettant sous la bannière de la francophonie, sous la responsabilité d'un homme enfin dont je connaissais le talent, fit que l'offre de participer à la constitution de l'équipe appela de ma part, sans hésitation, une réponse positive. Il fallait trouver un titre à mon émission: je n'hésitai pas davantage: la langue, depuis que François Ier, à Villers-Cotterêts, ordonna de rédiger les actes officiels et de justice en Langage françois et non autrement, est pour moi une part essentielle de l'identité française. Je suis indigné que l'on puisse conférer la nationalité sans exiger la maîtrise de la langue. En choisissant le titre Langue française, joyau de notre patrimoine, je soulignais - comme Henri Estienne - la précellence de la langue française, et en même temps sa beauté.

Je commençai au rythme d'une émission par mois et d'abord sur l'histoire des dictionnaires; mais Jean Ferré me demanda bientôt de prendre la parole une fois par quinzaine. Surtout, l'assistance indispensable fut confiée à Brigitte Level, présidente - aujourd'hui d'honneur de la société des poètes français et qui a enseigné le français durant vingt-cinq années aux étudiants étrangers de la Sorbonne. Perspicaces, plusieurs de nos auditeurs ont observé la complémentarité non seulement de nos façons d'aborder les difficultés de la langue, mais même celle de nos voix: ce que la mienne peut avoir de trop « doctoral» - écho de la chaire! - est corrigé par la fraîcheur enjouée de la sienne! Quatre rediffusions et l'envoi de cassettes, commandées même de l'étranger, permettent d'agrandir l'audience en attendant que d'autres provinces de France s'ouvrent à nos émissions.

Quant à la conception de l'émission, elle découle des voeux de ses auditeurs au moins autant que de notre initiative. Ils prirent en effet très vite l'habitude de nous interroger par lettre, par téléphone, par télécopie, sur les règles de la grammaire, les subtilités de la syntaxe, l'emploi judicieux du vocabulaire, l'origine des locutions... si bien qu'une émission faite sous la rubrique Le Livre du Jour devint tout naturellement une chronique du bon et du mauvais usage. Cette évolution nous convenait parfaitement et avait donc l'agrément de notre auditoire, confirmé par un courrier abondant, documenté, plein d'encouragements et d'éloges - des éloges dont l'excès, parfois, pourrait nous faire rougir de confusion (ou de plaisir... ? ); mais à la réflexion ces louanges concernent plutôt l'intérêt permanent du sujet, la langue française, que ses modestes servants. Qui parviendrait à ennuyer en faisant des gammes sur un instrument si harmonieux et si sensible, souvent brutalisé, toujours menacé d'une fausse note, mais admirable quand il est bien accordé?

Nous avons fait à cet égard une expérience extrêmement réconfortante: les personnes les plus diverses par l'âge, le milieu social, le degré d'instruction, portent un intérêt très vif - pour ne pas dire un attachement passionné - à la langue française. Le désir de bien s'exprimer, de respecter l'orthographe, de prendre les mots dans leur signification véritable et la curiosité de connaître leur origine, le cheminement de leur sens et de leurs emplois sont très vivaces chez un grand nombre de Français, qui déplorent l'avilissement de la langue courante et la désinvolture avec laquelle la traitent si souvent les médias; et ce souci est partagé par beaucoup plus de jeunes gens qu'on ne le dit communément, ainsi que par des étrangers francophones ou non.

Si tous les auditeurs qui nous écrivent se montrent persuadés de la nécessité de préserver la langue française de la dégradation dans une société de plus en plus disparate, tous n'ont pas le même sentiment de la langue: certains sont attachés à un « purisme » intransigeant, que d'autres ressentent comme « excessif » - ce qualificatif figure dans la définition que donne du purisme Le Petit Robert - et allèguent l'évolution naturelle et nécessaire du langage. Notre position dans cette querelle toujours renaissante est nuancée, comme doit être nuancé tout ce qui concerne la langue, par conviction et par esprit de conciliation. Le français ne s'est pas arrêté à Littré, mais sa remarquable stabilité, depuis des siècles, qui nous permet un contact immédiat avec les grandes oeuvres classiques, est un privilège auquel on ne saurait renoncer.

A des objets nouveaux il faut des mots nouveaux, à condition que cela ne consiste pas uniformément à remplacer par du « franglais » ceux dont notre langue dispose déjà et qui remplissent leur office, ou à instituer la règle de l'apocope. A des formes nouvelles de pensée peut correspondre une plus grande liberté de la phrase... à condition de ne pas vouloir imposer une syntaxe contraire à la nôtre! La pureté, après tout, est vertu, délectable quand elle n'est pas revêche, et c'est la corruption du langage, l'indifférence, le laisser-aller, les mauvais traitements qui provoquent des ripostes parfois trop dogmatiques.

Nos émissions essaient modestement de distinguer le bon usage du mauvais: elles s'inspirent de la volonté, que partagent visiblement nos auditeurs, de ne pas accepter que l'ignorance, les modes, l'abandon délabrent ce superbe édifice que figure la langue française. Nous les faisons dans le même esprit que l'ingénieur Paul Camus quand il écrivait au début du premier numéro de Défense de la langue française, en janvier 1959 : « La plupart des Français reconnaissent que leur langue se corrompt, mais beaucoup pensent que l'on n'y peut tien. Ils se consolent en se disant qu'après tout le français n'a cessé d'évoluer et que le mauvais usage d'aujourd'hui n'est peut-être que le bon usage de demain. Combattre cette résignation sera la première tâche de notre association. » Ce scepticisme « élégant » nous est également étranger et il l'est, je crois, à ceux qui nous écoutent...

J. L.

 

catégorie : » Généralités
23 juin 2005 4 23 /06 /juin /2005 23:00

 

Que représente pour vous Radio-Courtoisie?

 

François-Georges Dreyfus

professeur à la Sorbonne

(« Le Libre Journal de Lumière-101». Périodicité variable, le dimanche à midi.)

DES ECLAIREURS UNIONISTES D'AUTEUILS AU BOULEVARD MURAT

 

Certains s'étonneront de ce titre! D'autres, plus nombreux encore, comprendront mieux ainsi mon itinéraire - Éclaireur unioniste, cela veut dire qu'il y a plus de cinquante ans j'ai promis de « servir Dieu et la Patrie» et d'« obéir à la loi de l'Eclaireur»-. Cela impliquait loyauté, courtoisie, discipline, courage, ténacité, pureté.

Avouerai-je simplement que c'est ce que j'essaye de faire le dimanche à LUMIÈRE-101 en animant le « Libre Journal » que Jean Ferré et Jean-Luc m'ont confié. C'est une émission lourde, difficile mais exaltante, où, depuis plus de cinq ans, je tâche de faire venir à l'antenne des hommes ou des femmes libres qui ont dit ou écrit sur des questions intéressantes et parfois délicates.

Ce qu'il y a d'extraordinaire dans cette expérience que je vis plusieurs fois par an à LUMIÈRE-101, c'est d'abord la très grande liberté dont je jouis: cela me permet d'inviter des intellectuels « de gauche » comme de droite, des officiers, des hauts fonctionnaires, des prêtres, des politiques et naturellement quelquefois aussi des universitaires. Et ce qu'il y a d'extraordinaire c'est que presque toujours (à ce jour, il n'y a aucune exception), ceux que j'invite, même lorsqu'ils appartiennent officiellement au PC et au PS, acceptent sans aucune difficulté.

Cette expérience c'est aussi la possibilité d'envisager en profondeur des problèmes aussi différents que l'évolution du Moyen Âge, la pensée de Machiavel, le Grand siècle ou plus près de nous la Grande Guerre, les conflits algériens ou indochinois, l'évolution du Japon, la Résistance, la Constitution de 1958, l'Europe ou la Mondialisation. Et tout cela avec des personnalités aussi diverses que la regrettée Annie Kriegel, Serge Berstein, l'équipe d'André Vauchez, Edgar Pisani ou Pierre Messmer, le P. Olivier ou le théologien protestant Jean Baubérot.

En effet, à la différence de la plupart des autres radios, une émission d'une heure et demie permet une véritable réflexion, facilite l'approche d'aspects très divers. Il est vrai que cela est soutenu par les questions des auditeurs. Ce sont eux aussi qui font l'intérêt de l'émission. Leurs questions obligent à approfondir ou à élargir le débat: ces questions rendent l'émission vivante et je pense lorsqu'il y a peu de questions en cours de séance c'est que je n'ai pas suffisamment travaillé pour qu'elle soit réellement intéressante. C'est vrai aussi que certaines d'entre elles sont agaçantes et sortent parfois du sujet mais c'est l'exception. Ajoutons que quelques unes sont pleines d'humour et font sourire, parfois même rire franchement le studio surtout quand l'animateur a dit une bêtise, cela arrive aussi quelques fois.

D'aucuns ne cessent de présenter RADIO-COURTOISIE ou LUMIÈRE-101 comme une radio catholique traditionaliste, proche même, disent certains, de l'extrême droite. Et quelques-uns reprochent au gaulliste et luthérien que je suis d'y participer. Cette intolérance m'exaspère. Je suis de ceux pour qui la liberté implique une totale liberté d'expression. Ma présence, comme celle de Pierre Chaunu ou Jacques Garello par exemple - et ce ne sont que des exemples -, souligne la largeur d'esprit de RADIOCOURTOISIE dont les animateurs sont certes de droite mais d'une droite plurielle qui va de « Force démocrate » au FN en passant par les Libéraux et le « Rassemblement ». Ceux qui diabolisent le Front National oublient que celui-ci s'est engouffré dans une zone idéologique et politique que gauche et droite dans le même esprit social démocrate et internationaliste avaient libéré: ce sont eux qui ont « cassé les ressorts de la morale, déprécié la notion de travail, précipité le naufrage de la famille, dévalorisé le concept de Patrie ». Ce texte est d'autant plus intéressant qu'il émane de J.F. Kahn, le directeur de l'Evénement du Jeudi (10.12.1992). Il est vrai que ces valeurs que l'on redécouvre aujourd'hui, RADIO-COURTOISIE et LUMIÈRE-l0l les ont toujours, à juste titre, résolument défendues. Mais d'aucuns, parmi nos détracteurs, ont oublié que les valeurs républicaines constituent la base d'une forme d'ordre moral. Il suffirait de relire la circulaire de Jules Ferry aux instituteurs du 27 juillet 1882 pour s'en convaincre. C'est cet ordre moral et républicain que je défends - et défendrai à RADIO-COURTOISIE.

François-Georges Dreyfus

 

catégorie : » Généralités
23 juin 2005 4 23 /06 /juin /2005 23:00

 

Que représente pour vous Radio-Courtoisie?

 

Pierre Chaunu

de l'Institut

(Les livres du jour: "Les Mardis de la mémoire". Tous les mardis à 10h45)

Avant de tenter de répondre, il m'a fallu réprimer un instant de panique, lutter contre un sentiment de pudeur froissée. Courtoisie et pudeur sont des valeurs - le mot est à la mode - obsolètes dont il n'est pas convenable, peu « correct » de faire état. Il n'est pas facile de dire bien ce qu'on aime, moins encore ce pourquoi on aime. Une grande Dame que nous admirons n'a-t-elle pas parlé de ferveur? Ferveur, oui, elle est des deux côtés du micro.

Alors que dire ? Puisque les réponses qui comptent, celles des auditeurs et celles de nos invités sont déjà formulées, et que, pour l'essentiel, tout a été dit, parfaitement dit par celui qui, depuis le premier jour, a porté l'édifice sur ses épaules, Jean Ferré. J'adhère totalement à ce qu'il a écrit. Dans ces conditions, il est bien difficile d'éviter le « bis repetita non placet. » La question précise : « En tant que patron d'émission » Patron (!?) oui, puisque ma liberté est totale, le choix du sujet, des intervenants... m'appartient, sans que personne m'ait jamais rien suggéré, ni, a fortiori, censuré. Une liberté aussi totale est exaltante et difficile à vivre, puisque la liberté vraie ainsi conçue n'a d'autres limites que celle; qu'elle s'impose à elle-même et qu'impose le respect de l'autre, et d'abord de l'auditeur, le désir sincère de ne pas blesser. La liberté vraie, celle qui appartient à la tradition chrétienne à laquelle je me rattache, est liberté de donner, de construire, non de salir, abîmer, détruire. Elle suggère d'écarter la dérision, ce recours misérable qui blesse ceux qui en font usage, sauf comme arme ultime pour faire tomber le masque des fourbes. Se conformer donc au principe cicéronien de ne dire que la vérité et de ne jamais retenir ne serait-ce qu'une petite part de la vérité.

Ce qui pose, aujourd'hui, comme avant-hier plus qu'hier, de redoutables problèmes. La règle d'or est de ne pas s'écarter de la vieille règle universitaire qui voulait que l'on évitât de s'aventurer dans ce qu'on ne maîtrise pas. On ne peut éviter toutefois de prendre quelque risque. A condition de bien marquer les limites entre la thèse et l'hypothèse, de ne pas confondre le quasi définitif avec la pierre d'attente. « Les Mardi de la mémoire » , même si on l'a dit par boutade sympathique, ne sont ni Radio-Sorbonne, ni Radio-Collège-de-France. Quand les meilleurs spécialistes viennent nous entretenir de leurs travaux, ils le font toujours avec le souci, je n'ai pas besoin de le leur rappeler, d'un public plus large et moins averti que leurs disciples. Mon but est de m'informer et de m'instruire avec nos auditeurs, de décloisonner, de faire circuler un peu mieux ce qui ne remplit pas les colonnes de la mauvaise vulgarisation, celle qui abaisse, et de fournir des éléments de connaissance assimilée que chacun peut intégrer au gré de ses besoins, de sa culture et de ses pensées. En fait, je m'efforce de faire ce que d'autres machines tellement plus riches en moyens ne font pas toujours soit par crainte de l'audimat, soit en raison des réseaux de convenances qu'il faut, pour durer, éviter de froisser.

Je réponds, enfin, à la question: dire pourquoi j'apprécie tant la chance qui m'est offerte. Depuis un peu plus de dix ans, grâce à Jean Ferré, à la fidélité des auditeurs et à leur patience, j'ai eu le privilège, sans jamais faillir à ma promesse, de m'entretenir cinquante-deux fois une heure durant, chaque année, sur les ondes, avec des auteurs heureux de faire connaître leur oeuvre, déjà consacrée, ou, à mon sens, digne de l'être. Rediffusés trois fois dans la semaine, ces entretiens permettent, sans hâte, de faire le tour d'une question et de donner le désir de poursuivre et d'approfondir avec l'ouvrage de l'auteur, quand lui et moi avons su répondre à l'attente. Ces « Mardis de la mémoire » totalisent un peu plus de deux mille heures d'émission en dix ans.

Quand on a choisi et passionnément aimé un métier qui s'apparente à une vocation, qui est toute de lecture attentive ininterrompue, de réflexion, de recherche et de parole, quand entré dans la soixante-quinzième année de son âge, alors que les espaces de parole institutionnels ont tendance à se fermer, quand on éprouve le besoin de dire autre chose que ce qu'il est séant d'ânonner, disposer d'un espace d'authentique liberté n'a pas de prix. Pouvoir exprimer ce qui vous tient à coeur, ce qui vaut la peine d'être dit pour le bien commun, et - laissez-moi rêver - pour le bien de ceux qui, peut-être, après nous, vivront, parmi ceux qui, en petit nombre, auront réussi à contourner les obstacles que nos sociétés, désormais, déploient pour empêcher de naître. Le bruit n'est pas la parole. Les techniques au service de la communication ont, en cinquante ans, progressé plus que dans les dix mille ans qui précèdent. Elles n'ont pas entraîné un progrès des espaces de liberté. Les interdits se multiplient, là où on ne les attendait pas.

Essayez, pour vous en convaincre, de faire savoir que la transmission de la vie humaine ne sera plus assurée, sans qu'interviennent un changement radical et la reconstruction en priorité d'un système de valeurs à partir de données contenues, pour l'essentiel, dans un ancien héritage. Je doute que vous y parveniez.

La vérité vraie, parfois désagréable à entendre, dispose rarement de grands moyens. A l'Est, dans une expérience récente, elle disposait du samizdat (1). Mon ambition, je la crois partagée, est de contribuer à un nouveau samizdat, au bénéfice d'une large part de vérité sacrifiée, à savoir que la vie a un sens, et qu'elle vaut la peine d'être vécue, que ces instants ne sont pas perdus... et qu'il convient de le faire savoir.

Pierre Chaunu

(1) Sam-izdat, un des mots ruées passés aujourd'hui dans toutes les langues. Auto-édition clandestine, au péril sinon de la vie du moins de lourdes peines dans ces camps de travail forcé et de torture par la faim, le froid et les coups, que l'on désigne sous le nom de Goulag.

Le samizdat est un mode de résistance intellectuelle dans un système où le Parti-Etat contrôle tout et réserve le privilège de l'édition et des ondes aux auteurs soumis aux ordres changeants de la ligne partisane.... L'auto-édition dans les pays du bloc communiste, à partir des années 60 et 70, s'organise et se développe avec de pauvres moyens sur un mauvais papier. Les premières oeuvres de Soljenitsyne sont des fleurons du samizdat. Le communisme-Goliath, une des deux oppression les plus sanglantes de l'histoire, et quant au nombre des morts largement la première, a finalement été vaincu par le petit David-Samizdat. Nous sollicitons l'honneur de combattre dans ses rangs. (Note de l'auteur).

 

catégorie : » Généralités
Créer un blog gratuit sur overblog.com - Contact - CGU .