Benjamin Guillemaind (29 mai 1926 - 6 février 2012) a été maître artisan carreleur de 1950 à 1990. Il est devenu successivement président du groupe d'étude "Sauvegarde et Promotion des Métiers", et directeur du bulletin "Hommes et Métiers".
Il fut membre fondateur et délégué général de l'Alliance Sociale, une association qui milite pour la subsidiarité, pour la reconstitution des corps
intermédiaires, ainsi que pour un certain corporatisme, dans le cadre d'un humanisme chrétien et dans le respect de la doctrine sociale de l'Eglise.
Il a animé le "Libre-journal des Artisans" jusqu'en 2009.
Les thèmes abordés au cours du libre-journal des artisans sont liés à l'artisanat sous toutes ses formes :
- artisanat d'art , la limite entre artisan et artiste étant parfois assez ténue (sculpteurs, luthier, ...)
- artisanat du bâtiment, tous corps d'état
- artisanat de production agricole
L'artisanat y est abordé à la fois sous les aspects techniques (explication détaillée des produits et de leur processus d'élaboration) , économique, ou même philosophiques ou morales.
Benjamin Guillemaind se soucie également des questions de santé et de la qualité de l'alimentation ; il invite régulièrement des producteurs de l'agriculture biologique à son libre-journal.
On est toujours agréablement surpris du degré d'érudition et de la correction de langage de ses invités et de Guillemaind qui, artisans pour la plupart et n'ayant pas fréquenté les universités,
s'expriment dans un français très correct et font parfaitement passer à l'antenne la passion de leurs métiers.
Benjamin Guillemaind a également collaboré avec les associations suivantes :
- Pauvreté et Politique
Ce comité, association loi 1901 soutenue entre autres par des partis politiques très disparates, interpelle les hommes politiques de France et d'Europe pour que l'économie serve à supprimer la
pauvreté, le chômage, l'illettrisme, la misère matérielle et morale, l'exclusion, la perte de revenu et d'emploi. La monnaie doit servir l'homme et non l'asservir.
Internet : http://www.pauvrete-politique.com
- A.G.N.V.S. (Association "Les Guides de la Nature, de la Vie et de la Santé")
Association loi de 1901, créée le 25 août 1995 sur une idée d' Henry Coston, et dans le sillage de l'oeuvre philanthropique et apolitique entreprise en 1946 par Henri-Charles Geffroy, le
fondateur du journal "La Vie Claire", l'AGNVS se propose de diffuser des connaissances concernant l'environnement en général et en particulier l'habitat, la lutte contre les pollutions et les
désertifications des régions, pour les énergies et les ressources ne mettant pas en péril l'environnement, pour le maintien des équilibres naturels, pour la qualité de la santé, d'une
alimentation saine et de l'agriculture biologique.
Internet : http://agnvswebmestre.free.fr/centre.htm
L'ALLIANCE SOCIALE DES PEUPLES ET PAYS DE FRANCE
L'Alliance Sociale est une association née en 1997 à l'initiative de quelques professionnels, économistes et syndicalistes, en vue de coordonner des personnes et des associations qui ont une même
conception de notre communauté de destin.
L'Alliance sociale ne vise pas la prise du pouvoir mais un éclatement et une redistribution des pouvoirs aux multiples corps intermédiaires afin qu'ils disposent d'espaces de souveraineté. Il
s'agit de briser l'étau de la pensée unique libéralo-socialiste, dominante depuis la Révolution. Elle met également l'accent sur la formation.
Sa doctrine est résumée dans une plaquette de 40 pages intitulée : "Restaurer le peuple en ses états". Elle publie les journaux "Hommes et Métiers" et "As de Trèfle".
Partant d'un constat accablant portant sur la dégradation de nos institutions (qui pourrait déboucher sur l'anarchie ou sur une guerre civile), sur le rejet des politiques et des syndicats, sur
l'obsolescence de l'opposition droite/gauche face à l'insécurité et à la dépravation des moeurs, sur l'antagonisme individu-Etat d'où sont issus les partis politiques, sur l'essouflement du
régime après deux siècles de (dys)fonctionnement et renvoyant dos à dos socialisme et libéralisme,
l'Alliance sociale entend porter son effort sur le secteur professionnel, économique et social, trop négligé, alors que de nombreux groupes ont privilégié le combat scolaire, familial, religieux
ou culturel. Elle se veut un groupe d'étude et de formation par référence à la doctrine sociale de l'Eglise qui repose essentiellement sur les corps intermédiaires, rappelée par toutes les
encycliques sociales. Elle privilégie quatre axes principaux :
- une réforme institutionnelle et parlementaire,
- une revitalisation des corps intermédiaires,
- une réforme monétaire et bancaire,
- une réforme syndicale à partir de la notion de métier.
Anti-centralisatrice et anti-jacobine, l'Alliance Sociale souhaite redéfinir un parlementarisme fondé sur les communautés naturelles (commune, région) et confier à ces communautés une plus grande
souveraineté vis-à-vis de l'Etat.
Elle souhaite remettre en cause le mandat représentatif, représentant un "intérêt général idéologique", au profit du mandat impératif , qui fait du député le défenseur des intérêts de ses
électeurs. Le bien commun national pourrait alors être défendu par une chambre de sages, choisis pour leur indépendance, leur valeur morale et leur sens de la justice.
A une assemblée de partis, l'Alliance Sociale souhaite substituer une assemblée d'états régionaux, économiques, sociaux, familiaux... expression du pays réel et des corps intermédiaires qui en
sont les réalités vivantes, par la réunion d'Etats généraux.
L'Alliance Sociale préconise la reconstitution d'une société de corps intermédiaires, fondée sur la subsidiarité (La subsidiarité vise à définir quel est, pour assumer telle ou telle compétence,
l'échelon le plus pertinent pour engager efficacement des moyens en personnel et matériel) :
Pour avoir trop oublié que l'homme évolue dans de toutes petites communautés (la famille, l'école, les métiers, les associations, les collectivités territoriales...) , on est tombé dans
l'égalitarisme et l'uniformisation qui ont produit les affrontements de classe et d'intérêts, considérés faussement comme une loi de la vie. Le marxisme a systématisé ce principe d'opposition et
de lutte.
"Chaque corps intermédiaire correspond à une identité qu'il faut enrichir et préserver. C'est dans son espace propre de compétence qu'il doit jouir de libertés et exercer sa pleine souveraineté.
La souveraineté est un droit à l'autosuffisance qui se fonde sur la liberté des personnes à s'autogérer. Aussi doivent-ils disposer de pouvoirs correspondants, c'est-à-dire être capables de faire
leur propre loi, assurer leur propre police et disposer des moyens financiers de leur indépendance.
Les corps intermédiaires sont les éléments du lien social et les facteurs indispensables d'intégration. Au lieu de l'assistance et de la solidarité mécanique, ils doivent accomplir la plus grande
partie des tâches de solidarité sociale."
"L'Etat ne serait plus le gérant, mais le garant de ces souverainetés partielles qu'il protège, accroît et contrôle en vue du bien commun. La souveraineté nationale, établie sur le nombre, peut
alors éclater en une multitude de souverainetés divisibles, sectorielles, mais solidairement unies au sommet autour d'un pouvoir renforcé."
"Parler de subsidiarité sans corps intermédiaires est un non sens. Le respect de la subsidiarité implique la reconnaissance d'une stratification sociale, la différenciation des pouvoirs et des
inégalités qui en découlent. "
L'Alliance sociale préconise un réforme monétaire et bancaire pour lutter contre les manipulations financières et les flux spéculatifs qui déstabilisent l'économie : "rendre à la Banque de France
le monopole de la création monétaire et mettre en circulation une monnaie sans intérêt en quantité équivalente aux biens créés par les entreprises et à la croissance du P.I.B."
Elle souhaite également le développement du crédit social.
Face à l'échec du syndicalisme, qui n'est jamais parvenu au stade de communauté organisatrice de l'économie, l'Alliance Sociale propose :
- des chambres professionnelles regroupant des hommes de métier qui auraient des fonctions économiques et sociales pour élaborer, promouvoir et contrôler la politique économique de chaque secteur
: les prix, les salaires, les diplômes et l'apprentissage, les banques professionnelles, l'emploi... la police du métier. Elles pourraient prendre des arrêtés ayant force de loi, dans la limite
de leur compétence.
- des chambres de commerce d'industrie et d'artisanat regroupant des entreprises et gérant leurs problèmes spécifiques. A une économie de profit, où les agents économiques se conduisent en
prédateurs, il conviendrait de substituer une économie de besoins en restaurant des rapports d'amitié entre partenaires.
Sur le plan économique, l'Alliance sociale propose la cotisation sociale sur la valeur ajoutée des entreprises et des produits importés ou un système de mutualisation commerciale par
produits.
La doctrine détaillée de l'Alliance Sociale :
http://www.alliance-sociale.org/quisonous.html
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrage préconisé par l'Alliance Sociale :
"Les dieux du crépuscule", Alexis Arette, Editions Godefroy de Bouillon
"Cet ouvrage d'Alexis ARETTE, paru en l997 aux Editions Godefroy de Bouillon, constitue un livre de base de l'Alliance Sociale. L'analyse des causes fondamentales de la dérive de notre société,
qu'y a brossée l'auteur, constitue une excellente initiation pour mieux comprendre les évènements mondiaux qui nous mènent au désastre."
"La Subsidiarité", (ouvrage collectif sous la direction de Benjamin Guillemaind), Editions Paris-Comète (2005)
"Alimentation, Santé, Ecologie face à l'ordre naturel de la création", (ouvrage collectif sous la direction de Benjamin Guillemaind), Paris-Edition
(2005)
"Aux sources de l'erreur libérale", (en collaboration avec Arnaud Guyot-Jeannin), L'Age d'Homme (Collection vu d'ailleurs)
Recueil d'essais sur la misère morale et humaine proposée par le système libéral, ce collectif, dirigé par Arnaud Guyot-Jeannin et Benjamin Guillemaind, rassemble des textes aux points de vue
très divers, mais dont l'objectif commun est de définir une troisième voie identitaire alternative au matérialisme marxo-libéral, et plus généralement aux ravages du libéralisme mondial.
"Le corporatisme, solution d'avenir", Editions H.& M.
"L'impôt sur l'énergie", Editions H.& M.
"Libéralisme Socialisme, deux frères ennemis face à la doctrine sociale de l'Eglise", Editions Tequi (2002), ouvrage collectif placé sous la direction de
Benjamin Guillemaind
Sous la houlette de Benjamin GUILLEMAIND, inspiré par 40 ans de vie artisanale à la défense des valeurs qu'elle représente, six auteurs engagés à des titres divers dans la vie professionnelle ou
sociale (Aldric BOULANGÉ, Bruno SAINT-ELLIER, Georges JACOVLEV, Bernard LE SUEUR, Jean-Pierre DUTRIEUX, André GANDILLON), ont chacun abordé un thème spécifique (propriété, syndicalisme, monnaie)
à l'écoute la plus fidèle de l'enseignement de l'Église, pour tenter de redresser une économie à la dérive.
Préfacé par Monseigneur Lagrange, évêque de Gap, l'ouvrage commence par rappeler les maux dont souffre notre société:
Dictature de l'argent, chômage, déracinement des hommes et des entreprises, renversement des valeurs, avenir de l'espèce menacée, surabondance provocante, pauvreté scandaleuse, alimentation
frelatée tous ces méfaits éclatent au grand jour sur toute la surface du globe.
L'intervention de l'État centraliste, jacobin et socialiste détruit la responsabilité personnelle et tout esprit d'initiative. Il réduit un homme planifié à l'état de machine à produire et à
consommer.
La cause première ? L'idéologie libérale qui place la liberté économique au centre de tout et au service d'une finance anonyme et vagabonde. L'un et l'autre système donnent l'illusion de
s'opposer. Ils relèvent en fait d'une même conception individualiste de l'homme qui transforme le monde du travail en une jungle impitoyable ou en une immense caserne et isole l'homme de ses
communautés naturelles : famille, métier, village, province et tue les solidarités organiques à l'échelle humaine.
Ce livre présente les remèdes offerts par une conception chrétienne de l'homme pour rétablir une économie à visage humain. A partir de la pratique économique vécue, il propose de revenir aux
bienfaits de l'économie locale, à la chaleur de l'entreprise familiale et de restaurer des espaces "d'autonomie et de souveraineté".
Il place la personne humaine au coeur même d'une société organisée. Face aux erreurs du socialisme en matière de politique économique, beaucoup ont vu dans le libéralisme l'antidote qui
ramènerait un ordre plus naturel. Toutefois, ces deux idéologies procèdent à l'origine d'une double erreur : l'une sur la liberté, l'autre sur la conception de la personne, considérée comme un
être isolé.
L'intérêt de cet ouvrage, fort bien écrit et largement documenté réside principalement :
- dans l'établissement d'une comparaison entre les deux idéaux, libéral et socialiste, tout en détruisant un à un les diktats imposés
- dans le déterminisme de la Doctrine sociale de l'Eglise, qui fait apparaître une conception chrétienne de l'homme pour rétablir une économie à visage humain.
COORDONNEES
L'Alliance Sociale des Peuples et Pays de France
11, rue du Bel-Air
94230 Cachan
Tél : 01 46 63 69 17
Internet : http://www.alliance-sociale.org
Courriel : contactalliance-sociale.org
Libre Journal du vendredi 18h, toutes les 4 semaines